mardi 7 avril 2009

Vague à l'âme

Je vous partage ce soir un poème que j'ai écrit il y a quelques mois alors que j'étais dans une période de fatigue où je me sentais vulnérable. Il m'arrive parfois de vivre de telles périodes de fragilité. Surtout lorsque je me laisse submerger par le travail et que je ne respecte pas mes limites humaines. Un peu comme ces jours-ci où j'ai l'impression que le travail va m'avaler...C'est un temps propice à la réflexion.


Vague à l’âme


Ce soir je suis vraiment vannée
J'ai terminé très tard de travailler
Beaucoup de gens j'ai rencontré
En essayant de les aider

Mon corps me parle de plus en plus
Il me signale mes abus
Trop travailler je n'en peux plus
Dans la vie ce n'est pas le seul but

A quoi ça sert de se faire mourir
En oubliant d'avoir du plaisir
Si ça continue il va sans dire
C'est sûrement moi qui vais en souffrir

Je crois que je dois m'en faire une raison
Je veux travailler à ma guérison
Être à l'écoute de mes émotions
Voilà sûrement une sage décision

Prendre le temps de me reposer
Bien choisir ce que je dois manger
Sortir dehors aller marcher
Voilà ce qui aidera ma santé

Essayer de mettre en mots ce que je ressens
Sortir la peine et la colère enfermées en dedans
Ouvrir les portes de mon inconscient
Pour libérer ce qui est prisonnier du temps

Il y a en moi une enfant blessée
Qui se sent parfois abandonnée
Mais qui a peur d'être avalée
Ou pire encore, d'être rejetée

Dans des moments comme ce soir
Seule au clavier je broie du noir
J'aurais besoin de recevoir
De la tendresse et de l'espoir

La petite fille que j'ai été
A déjà été vive et enjouée
Mais hélas trop de responsabilités
Ont tué ma spontanéité

Je sens un grand besoin de liberté
Tout en désirant être entourée
Par des gens qui sauraient m'aimer
Telle que je suis, sans me juger

Lorsque je suis nerveuse j'ai du caractère
Mais ça ne fait pas de moi une vipère
De ce défaut j'aimerais me défaire
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire

Je souffre parfois de n'être pas comprise
Quelquefois même on m'utilise:
"ah, docteur, il faut que je vous dise
Un p'tit conseil serait de mise"

Prendre le temps de m'arrêter
Pour réfléchir et méditer
Être présente à mon intériorité
Ce n'est pas pour moi sans difficulté

Je ne sais pas de quoi j'ai peur
En essayant d'écouter mon cœur
Pourtant quel plus grand bonheur
Que de faire UN avec son Seigneur

Car je sais qu'Il habite en moi
A chaque instant de ma vie Il me voit
Seigneur, j'ai tant besoin de toi
En ces instants de peine, veille sur moi

Françoise

3 commentaires:

  1. Françoise,

    Je trouve ta réflexion touchante. Tu me permets cependant une réflexion un peu critique? Je trouve que tu fais beaucoup d'introspection.... Le temps que tu mets à analyser ta vie, tu pourrais peut-être le prendre pour marcher ou pour toute autre activité de détente.... Qu'en penses-tu?

    Il me semble que dans la vie il faut avancer sans toujours regarder en arrière. Tu as donné ta vie à Jésus, j'en suis certaine.Et si tu lui laissais le temps de faire "la jod"? Un simple commentaire d'amie.

    Bonne chance.Je t'aime beaucoup.

    Raymonde

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  2. La poésie est pour moi un moyen de vivre dans mon coeur. Et je profite bien de la Vie.
    Françoise

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  3. Votre poème me touche beaucoup.

    Vous avez su mettre en mots de facon poétique une douleur profondément enfouie.

    Merci de partager avec nous votre belle plume! (ou clavier?) ;-)

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