samedi 27 juin 2009

Nos émotions


Aujourd'hui, j'aborde un sujet beaucoup plus sérieux que le camping. Comme il pleut à boire debout, de toute façon ce n'est pas un bon temps pour sortir la roulotte...

Quoi faire avec nos émotions? Nous n'avons pas trop de difficulté à gérer les émotions positives, comme la joie, la paix, la tendresse, l'amour (et encore, cette dernière n'est pas toujours facile à vivre...)
Mais c'est souvent difficile de gérer les émotions dites "négatives", comme la peine, la honte, la colère, le ressentiment, l'insécurité, l'impuissance, la peur... Ce sont des émotions qui sont souffrantes. Cette souffrance peut aller du simple malaise jusqu'à l'angoisse la plus profonde. Je peux vous dire que ça me connaît, l'angoisse. J'en ai souffert une bonne partie de ma vie. Elles affectent tout notre être: notre corps, notre âme, notre psychique. Nous avons de la difficulté à ressentir ces émotions désagréables. Notre premier réflexe, nous cherchons à les refouler le plus loin possible ou à les rationaliser en cherchant des réponses pour les expliquer. Pour certains, ça devient un drame et ils s'installent dans une position de victime.

Depuis mon jeune âge, j'ai commencé à vivre de la colère, de l'angoisse qui me replie sur moi-même et ces émotions me suivent depuis tout ce temps. Surtout lorsque je me sens anxieuse, fatiguée, que j'ai peur ou que j'ai L'IMPRESSION qu'on me rejette. Comme ce n'est pas bien accepté par mon entourage, je m'en sens coupable énormément et je ne me rejette avec ces émotions. J'ai tant lutté contre ma colère, mon angoisse et mon mal de vivre dans ma vie que mon être tout entier est épuisé par ce combat incessant. C'est ce que m'a expliqué récemment la "psy" que j'ai consultée.

J'ai cherché pendant longtemps à "guérir" de ces émotions, par des thérapies, des sessions de guérison, des lectures psychologiques, même une démarche spirituelle, etc. En fait, ça signifiait pour moi essayer de m'en débarrasser. Point à la ligne. Je dois avouer que j'ai ressenti une certaine amélioration de ma qualité de vie intérieure avec ces démarches mais le moindre faux pas de colère me rejetait dans une angoisse profonde. Il y a bien un psychologue qui m'avait dit à 40 ans que je devais apprendre à m'aimer avec mon caractère au lieu de me rejeter. Je crois que je l'ai bien saisi avec mon mental mais mon coeur n'acceptait pas cette solution. Je l'enseignais aux autres dans des sessions de guérison mais je ne le mettais pas en pratique dans ma vie. Et là, je me suis retrouvée à 50 ans avec un corps, un psychique et je dirais même une âme épuisés de toujours lutter contre moi-même. Mon être entier ne veut plus suivre ce marathon du "faire" et du "savoir" pour essayer d'être meilleure et gagner l'acceptation de Dieu et de mes relations.

Voilà où j'en suis actuellement. Épuisement général, plus capable de porter le moindre stress sans augmenter ma sensation de fatigue, mon angoisse et mon irritabilité. Juste de le savoir et de comprendre ce qui m'arrive m'a déjà délivrée d'un grand poids. Ça a fait ouf! au-dedans de moi, je ne suis pas folle ni anormale... C'est si "important" de se sentir "normale"... Mais que faire avec ça? J'ai d'abord choisi de m'accorder le droit de vivre ça, d'essayer de me respecter le plus possible et de me reposer davantage.

Voilà que je réalise tout-à-coup que je connaissais la solution depuis longtemps, il me reste à l'appliquer dans ma vie. Je vous en ai déjà parlé au début du blogue, c'est ma règle des A. L'ACCUEIL, L'ACCEPTATION, L'ATTENTION, L'ABANDON de mes émotions et de ce que je suis. Et ça doit venir de l'intérieur de moi et non par des efforts extérieurs comme je l'ai toujours fait. De la partie de moi la plus profonde, là où se trouve le divin en moi. Mon Soi, comme je l'ai appris en psychosynthèse depuis 4 ans. Là où je trouverai la paix et la joie malgré les eaux troubles de la vie courante. Jésus n'a t-il pas dit que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous? Robert Lebel reprend les mots de St-Augustin pour nous le dire autrement: "Je t'ai cherché longtemps, je t'ai cherché partout, je te croyais dehors... tu étais au-dedans Dieu... Me voici maintenant, je suis au rendez-vous où ton amour m'attend toujours."

Malheureusement, je n'ai jamais réussi vraiment à contacter cette partie de moi, je demeure à la superficie de mon être car mon mental (ou mon rationnel, appelons-le comme on veut) ne veut pas m'amener dans ces émotions et fait tout en son pouvoir pour m'empêcher de m'y rendre car il a peur de ce qui pourrait m'arriver, comme d'être submergée par ces émotions... Enfin, c'est ce que j'intuitionne... Je verrai ça avec ma "psy" lorsque je la rencontrerai la semaine prochaine. Espérons qu'elle sera ouverte à ce type de langage car la thérapie cognitivo-comportementale suggérée en psychiatrie parle plutôt de gérer nos pensées car ce sont elles qui génèrent nos émotions... Je ne sais pas trop si les deux approches sont compatibles.

J'ignore encore comment je vais entreprendre cette démarche vers mon être profond. J'ai trouvé un bon livre qui, je pense, va m'aider. (eh oui, encore un livre!) Il s'agit du volume "La guérison intérieure, un sens à la souffrance" de Mme Colette Portelance, aux éditions du CRAM. Je crois que ça va me prendre du courage pour faire taire un peu chaque jour mon mental, cesser de faire des efforts pour me concentrer sur ce que je "devrais" faire et me laisser aller à me centrer sans effort sur mon corps et mes émotions. Mais je vais essayer. Je l'écris et j'entends mon mental qui me dit que ça ne servira à rien de perdre mon temps à ça... Hum, pas facile de le rassurer celui-là! C'est certain que c'est différent des "prières" remplies de mots et de méditation active sur des textes bibliques que je suis habituée à faire... Ce qui ne m'empêchera pas d'en faire encore. Car pour moi, Jésus est ma source d'inspiration vers l'Amour, la Vérité, la Liberté intérieure. C'est ce que j'ai expérimenté dans mon cheminement spirituel. Mais là, ça m'amènera à l'expérimenter davantage avec le coeur. Examinons un peu ces A.



Quand il se présente une émotion souffrante, je choisis de l'accueillir sans la juger et sans me juger... Sans me laisser submerger par elle cependant.. J'ai un travail sur moi à faire pour cesser de me juger méchante avec ma colère ou faible avec mon angoisse... Accueillir le fait que mon passé a laissé des traces profondes et que je viens de 2 familles dont la génétique est lourde de maladie mentale... Ce qui m'amène à prendre de la médication pour maintenir mes neurotransmetteurs cérébraux responsables de la dépression et de l'anxiété pathologique à un niveau adéquat. Accueillir que je ne serai jamais parfaite dans mon humanité mais que j'ai besoin de m'aimer telle que je suis. Accueillir mon âge et ses limites... Mes peurs et mes désillusions...




Accepter de prendre les événements difficiles de ma vie ou mes émotions de colère ou de culpabilité, mes sentiments de rejet comme un CADEAU de la vie au lieu de les combattre comme je le fais généralement. Car elles sont porteuses d'un message ou d'une piste de croissance que je ne voudrais pas manquer. Accepter le MOMENT PRÉSENT tel qu'il est au lieu de me révolter ou de déprimer. Laisser le passé au passé et cesser de m'inquiéter d'un avenir qui n'est pas encore arrivé et dont j'ignore l'issue.




Être attentive ou à l'écoute de ce que mon être profond, tant mon corps que ma psyché, que mon âme essaient de me dire au moment présent. Cesser de fuir mon angoisse mais l'accueillir et l'écouter. Elle a peut-être des choses à me dire sur le manque de tendresse et d'amour que je me porte... Ma colère a sûrement aussi à me parler si je n'essaie pas de la faire taire... Je n'ai jamais vraiment réussi à entendre mes émotions me parler, j'espère que ça viendra. Mme Portelance suggère des moyens pour y parvenir: la relaxation, la méditation où on vide notre esprit de toute pensée préoccupante, le dialogue avec nos émotions où on écrit ce qui monte spontanément de l'intérieur de soi. (Je vous suggère de lire le volume pour en savoir davantage.)




Enfin, l'abandon à une force plus grande que moi, au divin en moi ( dans mon cas, à Jésus) de ce que je ne peux changer dans ma vie. C'est là que je verrai si ma démarche de guérison intérieure, par l'acceptation de ce que je suis et des événements, fonctionne si je sais demeurer dans la paix et la joie en m'abandonnant avec confiance à l'Amour dans le moment présent.
Dans le fond, ça ressemble étrangement à la prière de la SÉRÉNITÉ:
" Mon Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux changer et la sagesse d'en connaître la différence."
Et voici un complément de cette prière trouvé sur le Web: "De vivre un jour à la fois, d’apprécier un moment à la fois, d’accepter les épreuves comme le chemin vers la paix, d’accepter, comme Jésus l’a fait, ce monde comme il est, et non comme je voudrais qu’il soit, de croire que Tu vas prendre soin de tout si je m'abandonne et si je m’en remets à Ta volonté, que je peux être raisonnablement heureux dans cette vie et suprêmement heureux avec Toi, pour toujours dans le futur. Amen ». (Reinhold Niebuhr)

Voilà ce que je voulais vous partager bien simplement en ce jour de pluie qui est propice au repos et à la réflexion. Je ne sais pas comment je vais laisser tout ça mijoter à l'intérieur de moi mais je compte sur vos prières et vos bonnes pensées pour m'aider à réaliser ce chemin de guérison intérieure. Et je vais vous souhaiter, vous tous et toutes qui me lisez, que cette réflexion puisse éclairer également votre vie personnelle.







vendredi 26 juin 2009

Le camping



Le camping est une des activités que je préfère
C'est une expérience de nature et de plein-air
Pour une citadine un vrai retour à la terre

On se retrouve souvent à plusieurs dans un champ
A rire ensemble et "placoter" autour d'un feu de camp
Y a rien de mieux pour s'évader de temps en temps

Bien sûr, il faut aimer les moustiques
Et aussi toutes les autres petites bibittes
Faut surtout pas se plaindre si ça pique!

On se réveille dès le soleil levé
Souvent il y a encore de la rosée
Sortons de la tente pour commencer la journée

Quoi de mieux pour déjeuner que des " toasts" brûlées
Parce que sur le feu on les a oubliées...
En camping, pas facile de s'improviser chef cuisinier!

On savoure notre repas sur la table à pique-nique
Au milieu des fourmis et des moustiques
C'est si bon d'être dans un décor rustique

On se promène un peu partout sur le terrain
On fait connaissance avec tous nos voisins
On forme une grande famille qui, hélas, se séparera demain

C'est un temps qu'on utilise pour se baigner
Jouer aux fers, à la pétanque ou au volley
Bien sûr on en profite aussi pour se reposer

Ensuite on allume le BBQ pour le souper
Une petite bière ou un verre de vin pour l'arroser
Quel délice à savourer après notre journée

Puis on voit tous les feux de camp peu à peu s'allumer
On devine qui est expert ou non selon la quantité de fumée...
C'est tellement bon de chanter et de manger des guimauves grillées

Enfin après avoir admiré un long moment la voûte étoilée
En respirant l'odeur pénétrante du bois brûlé...
Dans notre petite tente, épuisés mais ravis on retourne se coucher

On rêve à toute cette vie de plein air
On se voit comme Tarzan, libre comme l'air
En oubliant qu'au retour, il y aura tant de travail à faire...

De mes excursions de camping, je garde de magnifiques souvenirs
Même si parfois de nos douillets sacs de couchage un ouragan nous tire...
Ou qu'au lever, une pluie battante nous attend pour repartir

Maintenant que je vieillis, j'ai délaissé la tente pour la roulotte
Faut dire que je m'en viens de plus en plus boulotte...
J'ai de moins en moins l'âme d'un Don Quichotte

Mais j'apprécie encore autant le camping qu'avant
J'y retrouve à chaque fois mon cœur d'enfant
En harmonie avec la nature que j'aime tant




samedi 20 juin 2009

CHER PAPA


Tu es parti depuis très longtemps,
Trop vite selon mon cœur d'enfant.
La femme que je suis aurait aimé te connaître davantage,
Profiter de ton amour et de tes conseils si sages.

J'ai de bons souvenirs de toi et des moins bons...
Quand tu m'assoyais sur ton unique jambe et que tu me faisais jouer à saute-mouton,
Quand nous allions ensemble dans le bois à l'automne nous promener,
Quand tu riais de si bon cœur d'une histoire drôle que tu venais de raconter...

Tu étais aussi drôlement autoritaire,
Parfois j'avais peur de toi et de tes colères.
J'ai craint longtemps le Dieu dont tu m'as parlé,
Qui m'enverrait en enfer au moindre péché...

Je me rappellerai toujours la lettre que tu m'as envoyée,
Pensionnaire au CEGEP, à la maison je ne pouvais pas monter,
Jouant la sorcière dans Hansel et Gretel, quelle idée!

Tu avais obligé maman et mon frère
A m'écrire chacun une petite lettre que tu avais jointe à la tienne,
Tu n'avais pas oublié mon petit chien que j'aimais tant,
Tu lui avais trempé la patte dans l'encrier pour qu'elle signe son nom en même temps.

Cette lettre, je la conserve précieusement
Et je la relis de temps en temps,
Signe de ton amour pour moi jusqu'à la fin des temps.

Aujourd'hui, je veux te dire merci
De ton amour et de m'avoir donné la vie,
J'ai hâte de te revoir après celle-ci,
Rien que pour ça, j'espère qu'il y a un paradis...



Françoise

dimanche 7 juin 2009

HOME: à ne pas manquer!


Je ne sais pas si vous avez eu la chance de voir en fin de semaine le film Home de Luc Besson et Yann Bertrand. C'est un film magnifique sur l'histoire de la vie sur notre belle planète Terre et des risques que nous courons à nous autodétruire dans un avenir pas si lointain. Les images sont extraordinaires, j'ai vu des paysages grandioses que je ne connaissais pas. Et le dialogue, bien qu'un peu moralisant, nous fait voir les conséquences de notre surexploitation des ressources de la Terre.

Ce film m'interpelle à modifier mes habitudes de vie. Il dérange, il questionne. Il invite chaque être humain à une solidarité plus grande avec notre Terre et tout ce qui y vit. Il a été diffusé dans plus de 50 pays en même temps. Je l'ai vu sur RDI de Radio-Canada. Mais il sera diffusé gratuitement sur Internet jusqu'au 16 juin. Si vous ne l'avez pas encore vu ou si vous désirez le revoir, voici l'adresse du site: www.home-2009.com
On peut le mettre plein écran pour profiter des images. Il me semble que je fais davantage corps avec la Terre depuis avoir visionné ce film. Si chaque être humain amorçait un petit changement allant dans le sens de l'écologie et du respect de la planète, ça pourrait faire toute la différence pour notre avenir et celui de la jeunesse d'aujourd'hui.
SI ON S'Y METTAIT???

Françoise

Dieu existe-t-il?



Un homme entre chez un coiffeur pour couper ses cheveux et sa barbe.
L'homme et le coiffeur ont commencé à parler.
Ils ont parlé de tant de choses et de divers sujets.
Quand ils ont par la suite touché au sujet de Dieu, le coiffeur dit :
- Je ne crois pas que Dieu existe.
- Pourquoi vous dites ça? a demandé le client.
- Bon, vous devez juste sortir dans la rue pour vous rendre compte que Dieu n'existe pas.
Est-ce que, si Dieu existait, y aurait-il tant de personnes malades? Y aurait-il des enfants abandonnés ? Si Dieu existait, on ne souffrirait pas de douleur.
Je ne peux pas m'imaginer aimer un Dieu qui permettrait tout ça.

Le client réfléchit pendant un moment, mais ne répond pas parce qu'il n'a pas d'argument.
Le coiffeur a fini son travail et le client sort du magasin.

Juste après, il voit un homme dans la rue avec des cheveux longs, visqueux,sales.
Il semble très sale.
Le client revient, entre à nouveau dans le magasin du coiffeur et il lui dit :
- Vous savez quoi ? Les coiffeurs n'existent pas.
- Comment pouvez-vous dire ça ? a demandé le coiffeur étonné. Je suis là et je suis un coiffeur, je viens de vous couper les cheveux.
- Non ! reprend le client. Les coiffeurs n'existent pas ; parce que, s'ils existaient, il n'y aurait personne avec de longs cheveux sales comme cet homme qui est dehors.
- Ah, mais les coiffeurs existent ! Ce qui se produit, c'est que ces gens ne viennent pas à moi.

- Exactement ! affirme le client. C'est bien ça ! Dieu aussi existe ! Ce qui se produit, c'est que les gens ne viennent pas à lui et ne le recherchent pas. C'est pourquoi il y a tellement de douleur et de souffrance dans ce monde....







Qu'en pensez-vous? Nous sommes souvent comme chrétiens à court de mots ou d'arguments pour affirmer que Dieu existe face aux souffrances de ce monde. Je trouve la comparaison assez bonne.... Je vais essayer de la retenir.
Bonne semaine,
Françoise