dimanche 19 avril 2009

Fête de la divine Miséricorde


Aujourd'hui, second dimanche de Pâques chez les catholiques (mais dimanche de Pâques pour les orthodoxes) est célébrée la fête de la miséricorde divine.

Le Dimanche de la divine Miséricorde a été institué dans l'Église catholique romaine par Jean-Paul II le 30 avril 2000, le jour de la canonisation de Sainte Faustine. Il fut célébré pour la première fois dans l'histoire de l'Église le 22 avril 2001. Il tombe systématiquement le premier dimanche après le dimanche de Pâques. L'image ci-contre est celle de l'icône du Christ miséricordieux telle qu'elle a été révélée à Sr Faustine.

Sainte Faustine aurait été gratifiée d'apparitions régulières du Christ qui sont consignées dans un livre écrit par la religieuse : le Petit Journal. L'essentiel du message reçu par Sainte Faustine tourne autour de la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Au cours de ces révélations privées, le Christ aurait demandé à Sainte Faustine que sa miséricorde soit particulièrement honorée par toute l'Église le deuxième dimanche de Pâques.

J'ai lu il y a quelques années un volume sur l'histoire de Sr Faustine. Voici une des révélations que Jésus lui fait sur sa miséricorde:
« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. »

Sainte Faustine est née le 25 août 1905 dans le village de Glogowiec dans les environs de Lodz, en Pologne. Elle était le troisième des dix enfants et reçut au baptême le prénom d'Hélène. Dès son enfance elle avait le goût de la prière. A la maison elle travaillait dur, toujours soumise à ses parents et pleine de compassion pour les pauvres. Son éducation à l'école n'a duré que trois ans, faute de moyens financiers. Adolescente, elle est devenue servante dans une famille bourgeoise, en ville.

A l'âge de 20 ans elle est entrée chez les soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde et reçut, à la prise d'habit, le nom de soeur Marie Faustine. Elle ne vécut que 13 ans dans la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde en remplissant les modestes charges de cusinière, jardinière et soeur portière. Sa vie apparemment très simple cachait une richesse d'union à Dieu. Elle collaborait avec la grâce de Jésus dans l'oeuvre du salut des âmes des pécheurs, jusqu'à donner sa vie en holocauste pour eux. Sa vie de réligieuse était donc imprégnée de souffrances, mais aussi de grâces extraordinaires dites mystiques. C'était une des visions de l'époque comme chemin de sainteté.
Soeur Faustine, le corps ravagé par la tuberculose et ayant offert ses souffrances pour la conversion des pécheurs, est morte en odeur de sainteté le 5 octobre 1938 à Cracovie, à peine agée de 33 ans. Elle a été canonisée par le pape Jean-Paul II en 2000.

Voici un extrait tiré de son Petit Journal:

"Je désire me transformer toute entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon coeur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d'après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l'âme de mon prochain et lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j'aie pour chacun une parole de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon coeur soit miséricordieux, afin que ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m'enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur (...). O mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout."

Le père Boissonneault, omi, dont je vous ai parlé en février suite à son décès, disait de la miséricorde divine: "C'est le cœur de Dieu qui s'approche de notre misère." Il avait une affection particulière pour l'image de la divine miséricorde.
La miséricorde, c'est un des grands fondements de la spiritualité chrétienne. Malgré nos fautes, nos limites humaines, nous n'avons pas besoin de nous réincarner pour parvenir à un achèvement plus grand. Nous n'avons qu'à nous jeter dans les bras du Christ miséricordieux pour être sauvés. Comme le disait la petite Thérèse de Lisieux: " Dieu est juste, il tient compte de notre faiblesse pour nous juger."
C'est la base de ma foi et j'avais le désir de vous le partager.

Françoise

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