Je ne sais pas si on peut ne jamais souffrir de solitude. Il me semble que c'est une caractéristique propre à tout être humain, du fait que chacun(e) de nous est unique au monde... Personne ne pourra jamais nous comprendre tout à fait ni combler nos désirs à 100%. Une personne qui meure, même entourée des siens, quitte seule cette terre. Nous avons donc tous un chemin à parcourir pour apprivoiser notre solitude puisqu'elle est présence en tête-à-tête avec notre être profond, avec notre Soi, là où se fait la rencontre entre Dieu et notre cœur...
On raconte qu'un jour, un prêtre est allé voir le psychanalyste Jung pour se plaindre qu'il était déprimé et profondément angoissé, à force de travailler 14 h par jour . Jung lui demande donc de ne travailler que 8 h par jour et de passer ses soirées seul avec lui-même. Le prêtre était tout heureux: enfin du temps pour lui! Mais dès qu'est arrivé le soir, il ne sait pas quoi faire de sa solitude; il se sent encore plus angoissé et déprimé, il se met à écouter de la musique et à lire un bon volume. Deux jours plus tard, il retourne voir Jung en lui disant avec un peu d'agressivité qu'il ne va pas mieux du tout. Et il raconte ses soirées. Jung lui dit: "Il semble que vous ne m'avez pas compris. Je ne vous ai pas demandé de passer vos soirées avec Chopin ou Mozart ou avec un écrivain célèbre. Je vous voulais seul. Seul avec vous-même." Le prêtre lui répond: " Docteur, je ne peux penser à pire compagnie!" Jung lui fit alors cette réponse vraie mais difficile à entendre: "Et pourtant, c'est cette même compagnie que vous infligez aux autres 14 heures par jour!"
Pourquoi avons-nous si peur de notre solitude, de voir ou de sentir ce qu'il y a au plus profond de notre cœur??? Je pense que souvent c'est par manque d'estime de soi: nous avons de la difficulté à croire que nous avons de la valeur. Plusieurs personnes n'arrêtent jamais de travailler parce qu'elles croient qu'on ne pourra pas les aimer pour elles-mêmes... J'ai longtemps cru que je n'avais pas de valeur, qu'on m'aimait seulement pour les services que je rendais... Jusqu'à tant que je me retrouve avec une mononucléose suivie de fibromyalgie. J'ai alors décidé de prendre soin de moi, de développer plus d'amour pour moi.
Après tout, le Christ n'a-t-il pas dit: "Aime ton prochain comme toi-même." La condition pour aimer son prochain passe par l'amour de soi. De même, la capacité d'apprécier sa solitude est essentielle pour aimer les autres réellement. Tant qu'on ne sent pas bien avec soi-même, qu'on ne sait pas apprécier nos moments de solitude, seul(e) avec soi, nous n'arriverons pas à aimer une autre personne autrement que par besoin... Le carême semble un moment propice pour prendre un peu de temps afin d'aller à la rencontre de notre coeur car c'est là que Dieu habite...
Je vous partage ce poème sur la solitude écrit par une amie de la Gaspésie, Raymonde B. et que je trouve magnifique. Merci de l'avoir partagé sur le blog. Les versets qui me touchent le plus sont ceux-ci:
Sous ton regard j'ai pu comprendre On raconte qu'un jour, un prêtre est allé voir le psychanalyste Jung pour se plaindre qu'il était déprimé et profondément angoissé, à force de travailler 14 h par jour . Jung lui demande donc de ne travailler que 8 h par jour et de passer ses soirées seul avec lui-même. Le prêtre était tout heureux: enfin du temps pour lui! Mais dès qu'est arrivé le soir, il ne sait pas quoi faire de sa solitude; il se sent encore plus angoissé et déprimé, il se met à écouter de la musique et à lire un bon volume. Deux jours plus tard, il retourne voir Jung en lui disant avec un peu d'agressivité qu'il ne va pas mieux du tout. Et il raconte ses soirées. Jung lui dit: "Il semble que vous ne m'avez pas compris. Je ne vous ai pas demandé de passer vos soirées avec Chopin ou Mozart ou avec un écrivain célèbre. Je vous voulais seul. Seul avec vous-même." Le prêtre lui répond: " Docteur, je ne peux penser à pire compagnie!" Jung lui fit alors cette réponse vraie mais difficile à entendre: "Et pourtant, c'est cette même compagnie que vous infligez aux autres 14 heures par jour!"
Pourquoi avons-nous si peur de notre solitude, de voir ou de sentir ce qu'il y a au plus profond de notre cœur??? Je pense que souvent c'est par manque d'estime de soi: nous avons de la difficulté à croire que nous avons de la valeur. Plusieurs personnes n'arrêtent jamais de travailler parce qu'elles croient qu'on ne pourra pas les aimer pour elles-mêmes... J'ai longtemps cru que je n'avais pas de valeur, qu'on m'aimait seulement pour les services que je rendais... Jusqu'à tant que je me retrouve avec une mononucléose suivie de fibromyalgie. J'ai alors décidé de prendre soin de moi, de développer plus d'amour pour moi.
Après tout, le Christ n'a-t-il pas dit: "Aime ton prochain comme toi-même." La condition pour aimer son prochain passe par l'amour de soi. De même, la capacité d'apprécier sa solitude est essentielle pour aimer les autres réellement. Tant qu'on ne sent pas bien avec soi-même, qu'on ne sait pas apprécier nos moments de solitude, seul(e) avec soi, nous n'arriverons pas à aimer une autre personne autrement que par besoin... Le carême semble un moment propice pour prendre un peu de temps afin d'aller à la rencontre de notre coeur car c'est là que Dieu habite...
Je vous partage ce poème sur la solitude écrit par une amie de la Gaspésie, Raymonde B. et que je trouve magnifique. Merci de l'avoir partagé sur le blog. Les versets qui me touchent le plus sont ceux-ci:
Que tout est vain sinon d'aimer.
J'ai vécu hier une petite incompréhension avec quelqu'un. Je me suis tout de suite sentie rejetée. Ce matin, la nuit porte conseil, je me disais justement que ce qui s'était passé n'était pas si important que ça sur l'échelle de la vie, à côté des famines, des tremblements de terre, des guerres, etc... Que je valais plus que ça et que je n'allais pas m'écrouler pour si peu...
Tout est vain, sinon d'aimer...
Bonne lecture de ce chant-poème, il est à méditer.
Françoise
Tout est vain, sinon d'aimer...
Bonne lecture de ce chant-poème, il est à méditer.
Françoise
SOLITUDE
Toi qu'on nomme solitude
Tu m'accompagnes chaque jour
Tu es le lieu de finitude
Qui remplace souvent l'amour.
J'ai appris à voir ton visage
Que l'ennui n'est que paravent
Que le doute n'est que mirage
Qu'il masque les fleurs du présent.
Refrain:
Solitude mon amie
Au creuset du silence
Tu es souffle de vie
Et douceur apaisante.
Tu as su réduire en cendre
Les lourds souvenirs du passé.
Sous ton regard j'ai pu comprendre
Que tout est vain sinon d'aimer.
Tu m'as appris que le silence
Est plus fort que l'agitation
Qu'il creuse paix et patience
Au cœur qui s'offre comme un don.
Je comprend ta sagesse
Si pleine de recueillement.
Tu me fais voir la vie
Sans remords, sans tourments.
Bien au chaud je te garde
Comme un trésor précieux
Comme un lieu de silence
Qui me fait vivre heureux.
Solitude, mon amie,
Au creuset du silence
Tu es souffle de vie
Et douceur apaisante.
Raymonde Bujold
Toi qu'on nomme solitude
Tu m'accompagnes chaque jour
Tu es le lieu de finitude
Qui remplace souvent l'amour.
J'ai appris à voir ton visage
Que l'ennui n'est que paravent
Que le doute n'est que mirage
Qu'il masque les fleurs du présent.
Refrain:
Solitude mon amie
Au creuset du silence
Tu es souffle de vie
Et douceur apaisante.
Tu as su réduire en cendre
Les lourds souvenirs du passé.
Sous ton regard j'ai pu comprendre
Que tout est vain sinon d'aimer.
Tu m'as appris que le silence
Est plus fort que l'agitation
Qu'il creuse paix et patience
Au cœur qui s'offre comme un don.
Je comprend ta sagesse
Si pleine de recueillement.
Tu me fais voir la vie
Sans remords, sans tourments.
Bien au chaud je te garde
Comme un trésor précieux
Comme un lieu de silence
Qui me fait vivre heureux.
Solitude, mon amie,
Au creuset du silence
Tu es souffle de vie
Et douceur apaisante.
Raymonde Bujold
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