mardi 24 février 2009

Éloge d'un ami décédé


Récemment, j'ai perdu un ami. Il s'agit du père Réal Boissonneault, oblat de Marie-Immaculée, décédé le 13 février dernier à l'âge de 71 ans. C'était vraiment quelqu'un de formidable. J'ai eu à faire son éloge funèbre aux funérailles et je vous partage quelques qualités de cet homme de cœur qui est à l'origine de mon retour à Dieu. Il a travaillé durant 24 ans à la Maison Jésus-Ouvrier de Québec, maintenant renommée Le Centre Victor Lelièvre.
(adresse Internet: http://www.jesusouvrier.org/)


La première caractéristique qui me vient à l’esprit en pensant au père Réal : c’était un homme de foi et de prière. IL AIMAIT LE BON DIEU, IL SAVAIT EN PARLER, IL AIMAIT EN PARLER...IL NOUS DONNAIT LE GOÛT DE DIEU.

Oui, elle était grande sa foi en Jésus Sauveur. Il était rejoint principalement par le cœur miséricordieux de Dieu. Le cœur de Dieu! Sa miséricorde : «le cœur de Dieu s’approche de notre misère» disait-il. Il nous l’a décrit de toutes les façons à travers de multiples sessions aux noms évocateurs de l’amour et de l’action de Dieu dans nos vies : Libération pour couples, Contemplation, Guérison du cœur, Tendresse de Dieu, Guérison des blessures émotionnelles etc.

Le père Réal était également un homme d’action. En plus de son ministère pastoral à Jésus-Ouvrier, il s’est également activement engagé au développement financier de cette maison de prière qu’il aimait tant, en s’impliquant à fond dans la fondation Jésus-Ouvrier, particulièrement pour les brunchs et les parties de golf bénéfices.

C’était également un homme avec une grande ascèse personnelle. Il cultivait une discipline de prière, de travail et d’équilibre de vie de façon quotidienne. Combien de fois nous l’avons vu se promener dans les jardins de Jésus-Ouvrier ou au chalet du Lac St-Joseph avec son chapelet, implorant la Vierge Marie, qu’il aimait tant, pour toutes les personnes qui lui demandaient des prières.

Il a été l’instigateur de la Chapelle d’adoration permanente de Jésus-Ouvrier. Il s’y rendait régulièrement pour prier, ayant une grande dévotion au Sacré-Cœur de Jésus qui l’a fait vivre au cours des dernières années à Jésus-Ouvrier.

Sa discipline de travail était remarquable, il ne laissait rien au hasard dans ses sessions toujours très bien préparées avec l’aide de collaborateurs, collaboratrices laïques ou religieux dont il savait si bien s’entourer. C’était un homme d’équipe, à l’image de l’Église Vatican II unissant le clergé et les laïques pour la tâche d’évangélisation.

Réal était un homme d’une grande fidélité à sa foi, à sa famille d’origine et à sa famille oblate, ainsi qu’à ses amis. Et des amis, il en avait beaucoup car il savait cultiver ses liens avec eux. Plusieurs ont eu l’occasion de lui rendre visite à l’hôpital dans les semaines qui ont précédé sa mort et nous avons tous et toutes été ébahis par son accueil joyeux lorsqu’il nous voyait arriver, sa grande capacité à aller à l’essentiel pour nous dire au revoir en nous remerciant de ce que nous avions été pour lui. Étant son médecin, j’ai été touchée par la grande sérénité avec laquelle il a accepté sa dernière maladie et qu’il s’est abandonné dans tout le processus qui s’en est suivi.

Le père Réal aurait fêté cette année 50 ans de vie religieuse. Comme reconnaissance pour avoir annoncé si fidèlement la parole de Dieu, le Seigneur lui a fait cadeau de la Vie éternelle à ses côtés. Ne pleurons pas sa mort, célébrons sa naissance à une vie nouvelle où le Père l’a accueilli comme son fils bien-aimé. De ses 50 ans d’engagement dans l’Église on peut certes dire : Mission accomplie.

Remercions Dieu pour ce témoin privilégié de l’amour inconditionnel de Dieu pour tous. Ses qualités d’écoute, d’accueil, de discernement, de générosité, son cœur de pasteur attentionné, son enthousiasme, son humour, sa grande sensibilité resteront pour toujours gravés dans notre mémoire. Nous avons perdu un homme de cœur, un homme de conviction et de courage, rempli de charismes, un homme passionné de Dieu.

Père Réal, merci pour votre dévouement. Nous ne vous oublierons jamais. Pour vous exprimer notre reconnaissance, il nous appartient de suivre votre exemple, de poursuivre votre œuvre d’annoncer à temps et à contre temps la bonté et l’amour de notre Dieu.

Françoise

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