dimanche 26 avril 2009

Temps d’ombre



Ce printemps la nature est en fleurs
Mais il pleut dans mon cœur
Des larmes d'angoisse et de tristesse
Le bonheur est parti sans laisser d'adresse

Je ne sais pas comment l'expliquer
Je ne peux même pas l'analyser
Je ne peux que le ressentir
Tout en essayant de l'accueillir

Je ne trouve pas les mots pour vous le décrire
C'est entre autre chose ce qui me fait souffrir
Moi qui voudrais toujours tout comprendre
A chaque fois que ça m'arrive je me fais prendre

J'expérimente cruellement ma pauvreté
Il me semble que la vie devient une corvée
Le moindre effort, la plus simple action deviennent lourds
Comme si toutes mes ressources intérieures étaient à court…

A court d'énergie, d'espoir, d'intérêt, de vie
Tout ça disparaît comme par magie
Je deviens alors comme une enfant recroquevillée
Parfois je n'ai même plus la force de me lever

Au quotidien plus rien n'est intéressant
J'ai l'impression d'agir machinalement
Je me sens tellement fatiguée
Parfois j'aurais le goût de tout lâcher

Il ne m'est pourtant pas arrivé de grand bouleversement
Pour que fonde sur moi un tel abattement
Ça s'est insinué lentement comme un nuage gris
Qui recouvre le ciel avant que tombe la pluie

Au début de ce marasme j'essaie de résister
Je me dis que bientôt ça va passer
Après tout ça fait tellement de fois que ça m'arrive
De partir ainsi à la dérive

Je cherche d'abord à fuir ce malaise
Dans des activités qui me plaisent
Je repousse celles qui me pèsent sur le dos
Tellement elles me semblent un lourd fardeau

Mais le gouffre finit par me rattraper
Alors je n'y peux rien, je perds pied
Je dégringole au fond d'une caverne
Où tout est froid, où tout est terne

Je n'ai plus le goût de voir personne
Je coupe les ponts et j'abandonne
Je ressemble à un petit animal blessé
Qui lèche ses plaies à l'abri du danger

Je n'ai même plus la force de réagir
Comme si une partie de moi venait de mourir
Je me sens coupable d'être ainsi
Au lieu d'aller de l'avant dans la vie

Mais je réalise que ça ne sert à rien de me disputer
Sinon de me sentir encore plus déprimée
Alors, j'essaie d'être douce avec moi
Plutôt que de me taper sur les doigts

Je cherche à trouver un compromis
Entre le parent en moi qui dispute et l'enfant qui gémit
Je garde allumée la petite flamme de confiance en la Vie
Pour m'aider à sortir indemne de ces jours gris.

A vous mes amis qui me lisez je demande d'être indulgents
J'ai besoin de votre soutien et non de votre jugement
Je ne pourrai vous revenir qu'occasionnellement
En attendant que passe ce mauvais moment

N'ayez crainte, je ne perds pas confiance
Comme le roseau je plie mais je ne me romps pas
Un beau jour de printemps le bonheur reviendra
Et je le cueillerai au passage avec joie et reconnaissance

Françoise





dimanche 19 avril 2009

Audrey et Synbel

A la mi-mars, j'ai partagé avec vous sur mon blog à propos de la fille d'un couple ami, Audrey. Je vous disais qu'elle venait de terminer sa formation d'agent immobilier et qu'elle se proposait de vendre la maison de ses parents et d'avoir un chien. Eh bien, c'est fait! Il y a quelques semaines, la maison a été vendue à bon prix et déjà la construction de la nouvelle prend forme. Bravo Audrey!

Je vous présente également sa nouvelle petite Jack Russel, petite soeur de mon "Copain", née fin janvier. Elle se prénomme "Synbel". Ça fait des années qu'Audrey rêve d'avoir une petite chienne et de la prénommer ainsi. Et comme c'est une superbe petite femelle, le rose est à l'honneur!

C'est fou maintenant comment on aime nos animaux de compagnie. Ils sont membres à part entière de la famille. Heureusement, il est loin le temps du chien enchaîné à l'année devant une porte de grange et se nourrissant seulement de quelques restants de table ou de moulée bon marché. Par contre, je pense qu'il ne faut pas oublier que ce ne sont pas des humains mais des chiens. Ils ont des besoins bien particuliers comme de faire beaucoup d'exercice, de connaître les règles de la meute dont ils font partie. Un chien demeurera toujours un animal de meute. Et c'est son maître humain qui doit devenir son chef de meute et non l'inverse... Ce n'est pas toujours facile, croyez-moi, surtout lorsqu'on en possède plusieurs comme moi!

Cesar Millan, qui anime des émissions très prisées par les propriétaires de chiens au Canal Vie, revient constamment dans son récent livre aux 3 règles de base pour avoir du plaisir avec un chien et dans l'ordre s.v.p. : EXERCICE, DISCIPLINE, AFFECTION.
Nous sommes souvent portés à mettre l'affection en premier, comme on le ferait pour des humains et il semble que ce soit une erreur pour le bien-être de notre animal.

Pour ma part, je ne suis probablement pas toujours une bonne chef de meute car je gâte pas mal mes chiens... mais j'ai énormément de plaisir avec eux. Quelle joie et quelle vitalité en entrant du travail le soir d'avoir ces amis qui m'accueillent comme si j'étais une reine pour eux. Quelle tendresse et quelle source affective merveilleuse. Et que dire des longues marches dans le bois où ils courent devant moi en reniflant toutes les odeurs de nature. Ce sont de magnifiques compagnons qui nous rendent bien tout ce qu'on dépense pour en prendre soin, en temps comme en frais d'alimentation et de vétérinaire.

En passant, je suis toujours estomaquée par les coûts chez les vétérinaires... Une simple visite pour une otite coûte 3 fois le prix que je suis payée comme médecin pour la même chose! Mais il n'y a pas de liste d'attente chez eux. Drôle de société qui accepte de mieux traiter ses animaux de compagnie que sa population humaine...
Sur ces propos, je vous laisse, je m'en vais me promener dans le bois avec mes chiens.

Françoise

Fête de la divine Miséricorde


Aujourd'hui, second dimanche de Pâques chez les catholiques (mais dimanche de Pâques pour les orthodoxes) est célébrée la fête de la miséricorde divine.

Le Dimanche de la divine Miséricorde a été institué dans l'Église catholique romaine par Jean-Paul II le 30 avril 2000, le jour de la canonisation de Sainte Faustine. Il fut célébré pour la première fois dans l'histoire de l'Église le 22 avril 2001. Il tombe systématiquement le premier dimanche après le dimanche de Pâques. L'image ci-contre est celle de l'icône du Christ miséricordieux telle qu'elle a été révélée à Sr Faustine.

Sainte Faustine aurait été gratifiée d'apparitions régulières du Christ qui sont consignées dans un livre écrit par la religieuse : le Petit Journal. L'essentiel du message reçu par Sainte Faustine tourne autour de la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Au cours de ces révélations privées, le Christ aurait demandé à Sainte Faustine que sa miséricorde soit particulièrement honorée par toute l'Église le deuxième dimanche de Pâques.

J'ai lu il y a quelques années un volume sur l'histoire de Sr Faustine. Voici une des révélations que Jésus lui fait sur sa miséricorde:
« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. »

Sainte Faustine est née le 25 août 1905 dans le village de Glogowiec dans les environs de Lodz, en Pologne. Elle était le troisième des dix enfants et reçut au baptême le prénom d'Hélène. Dès son enfance elle avait le goût de la prière. A la maison elle travaillait dur, toujours soumise à ses parents et pleine de compassion pour les pauvres. Son éducation à l'école n'a duré que trois ans, faute de moyens financiers. Adolescente, elle est devenue servante dans une famille bourgeoise, en ville.

A l'âge de 20 ans elle est entrée chez les soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde et reçut, à la prise d'habit, le nom de soeur Marie Faustine. Elle ne vécut que 13 ans dans la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde en remplissant les modestes charges de cusinière, jardinière et soeur portière. Sa vie apparemment très simple cachait une richesse d'union à Dieu. Elle collaborait avec la grâce de Jésus dans l'oeuvre du salut des âmes des pécheurs, jusqu'à donner sa vie en holocauste pour eux. Sa vie de réligieuse était donc imprégnée de souffrances, mais aussi de grâces extraordinaires dites mystiques. C'était une des visions de l'époque comme chemin de sainteté.
Soeur Faustine, le corps ravagé par la tuberculose et ayant offert ses souffrances pour la conversion des pécheurs, est morte en odeur de sainteté le 5 octobre 1938 à Cracovie, à peine agée de 33 ans. Elle a été canonisée par le pape Jean-Paul II en 2000.

Voici un extrait tiré de son Petit Journal:

"Je désire me transformer toute entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon coeur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d'après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l'âme de mon prochain et lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j'aie pour chacun une parole de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon coeur soit miséricordieux, afin que ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m'enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur (...). O mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout."

Le père Boissonneault, omi, dont je vous ai parlé en février suite à son décès, disait de la miséricorde divine: "C'est le cœur de Dieu qui s'approche de notre misère." Il avait une affection particulière pour l'image de la divine miséricorde.
La miséricorde, c'est un des grands fondements de la spiritualité chrétienne. Malgré nos fautes, nos limites humaines, nous n'avons pas besoin de nous réincarner pour parvenir à un achèvement plus grand. Nous n'avons qu'à nous jeter dans les bras du Christ miséricordieux pour être sauvés. Comme le disait la petite Thérèse de Lisieux: " Dieu est juste, il tient compte de notre faiblesse pour nous juger."
C'est la base de ma foi et j'avais le désir de vous le partager.

Françoise

jeudi 16 avril 2009

Proverbes arabes

J'ai reçu aujourd'hui un proverbe berbère d'un ami arabe de la Kabylie, région du nord de l'Algérie, que j'ai connu grâce à ma cordée virtuelle. Je l'ai trouvé vraiment à propos. J'ai donc fait une recherche sur Wikipédia pour découvrir d'autres richesses parmi les proverbes arabes et je vous en partage quelques-uns. Ils sont remplis de sagesse et j'espère que vous les aimerez.

Si tu as de nombreuses richesses, donne de ton bien ; si tu possèdes peu, donne de ton cœur.

Celui dont le cœur est ressuscité par l'amour ne mourra jamais.

Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire. Dieu la voit.

Jette ton cœur loin devant toi ; et cours l'attraper.

L'ami de tout le monde est l'ami de personne.

La beauté est une demi faveur du ciel, l'intelligence est un don.

La peine que l'on prend pour un ami est un repos.

Le mot que tu retiens entre tes lèvres est ton esclave. Celui que tu prononces est ton maître.

Les dettes sont les ciseaux de l'amitié.

Ne fais jamais rien dans la colère : hisserais-tu les voiles dans la tempête?

Pour chaque regard que nous jetons en arrière, il nous faut regarder deux fois vers l'avenir.

Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. Qui ne veut rien faire trouve une excuse.

Sache venir, mais sache partir.

Si la chance veut venir à toi, tu la conduiras avec un cheveu ; mais si la chance veut partir, elle rompra une chaîne.

Si tu veux être obéi, donne des ordres raisonnables.

Si tu veux que quelqu'un n'existe plus, cesse de le regarder.


Françoise

Pensées





http://femmesqc.com/archivespdj.htm


Ne pas se fier aux apparences


Nous avons souvent tendance à juger une personne ou une situation selon les apparences et à généraliser. "Ah, elle est comme ci... Regarde comment elle est habillée... Observe les amis avec qui il se tient, c'est pas surprenant qu'il soit comme ça... Les fonctionnaires sont comme ci, les Arabes sont comme ça"... etc.

Bien sûr, nous n'aimons pas quand c'est nous qui faisons les frais des jugements gratuits des autres: "ah, elle a tellement mauvais caractère; il est si paresseux, il ou elle est bien comme son père"... Nous n'aimons pas être réduits à une facette de notre personnalité. Nous sommes tellement plus que ce petit côté de nous qui attire parfois l'attention négative des autres. C'est tellement blessant et réducteur.

C'est probablement pour cette raison que Jésus nous a enseigné: "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés." (Lc 6, 37) Ou encore il nous a dit: « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! » (Luc 6, 41)

Les psychologues nous donnent plusieurs explications à la tendance humaine de juger son prochain et de se fier aux apparences. Je peux me servir des fautes des autres pour me rassurer sur mes propres qualités. Les raisons pour juger mon prochain flattent mon amour-propre. Ou si je guette la moindre faute de mon prochain, n’est-ce pas pour me dispenser de faire face à mes propres problèmes ? La sévérité de mon jugement ne fait peut-être que cacher ma propre insécurité et ma peur d’être jugé?

Nous avons tous par ailleurs tenté dans notre vie un jour ou l'autre de "sauver les apparences". Nous, les humains, contrairement aux animaux, vivons beaucoup selon les apparences. Nous portons souvent des masques pour nous protéger ou tenter de mieux paraître. Nous ne voyons pas toujours le monde tel qu'il est en réalité mais à travers les lunettes de notre mental. Nous ne connaissons pas toujours notre vraie nature car nous vivons selon l'apparence des choses. Si on essayait de vivre de plus en plus dans un monde vrai où ON EST TEL QU'ON EST. Sans porter de masque pour plaire... Sans cacher nos émotions... Sans tout analyser avec notre mental... Sans se comparer aux autres... Vivre dans la VÉRITÉ DE NOTRE ÊTRE. Jésus n'a-t-il pas dit: "La vérité vous rendra libre." (Jn 8, 32)

Vous vous demandez peut-être ce qui m'a amenée à cette réflexion aujourd'hui? C'est le visionnement d'un vidéo sur You Tube d'une écossaise, en apparence tout ce qu'il y a de plus ordinaire, qui a participé récemment aux auditions de l'émission Britain's Got Talent 2009 . Mal fagotée, cheveux rebelles, semblant beaucoup plus vieille que son âge , il était facile de juger selon son apparence. Mais lorsqu'elle a chanté... C'était divin! Je vous propose de regarder le vidéo de sa prestation en cliquant sur l'image ci-dessous, vous serez dirigés vers le site de You Tube. Vous verrez la réaction d'abord sceptique puis emballée des juges et de la foule. Je pense que cet exemple m'aidera à l'avenir à moins me fier aux apparences...
Je vous présente donc Mme Susan Boyle, écossaise de 47 ans, célibataire sans emploi. Écoutez-la chanter, c'est magnifique! On oublie son apparence...



Françoise

mercredi 15 avril 2009

Gabriel Garcia Marquez

Gabriel García Márquez est un écrivain colombien né le 6 mars 1927. Romancier, novelliste mais également journaliste et activiste politique, il est lauréat du prix Nobel de littérature 1982. Surnommé "Gabo" par ses lecteurs, il a beaucoup voyagé en Europe et vit actuellement à Mexico où il a lancé une édition mexicaine de son hebdomadaire colombien Cambio et se bat depuis neuf ans contre un cancer.
Parmi ses ouvrages célèbres, citons Cent ans de solitude, 1967, vendu à ce jour à plus de 35 millions d'exemplaires, Chronique d'une mort annoncée, 1981, L'amour aux temps du choléra, 1985.

Ce texte, que je viens de recevoir en diaporama, a été présenté comme la lettre d'adieu de l'auteur Gabriel Garcia Marquez à ses amis avant sa mort et aurait été écrit en 2007. Il m'a beaucoup touchée par sa profondeur, sa sagesse et son humanité. Je vous le partage donc en espérant que nous y puiserons de précieux conseils de vie.
Françoise

"Si pour un instant Dieu m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps le plus possible …

Je suppose que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais à tout ce que je dis.

Je donnerais une valeur aux choses, pour ce qu'elles signifient.

Je dormirais peu, je rêverais plus, je crois que chaque minute passée les yeux fermés représentent soixante secondes en moins de lumière.

Je marcherais quand les autres s'arrêtent, je me réveillerais quand les autres dorment.

Je donnerais des ailes à un enfant, mais je le laisserais apprendre à voler seul. J'enseignerais aux vieux que la mort ne vient pas avec l'âge mais avec l'oubli.

J'ai appris tant de choses des hommes …

J'ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur c'est dans la manière de l'escalader.

J'ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de son père, il le retient pour toujours.

J'ai appris qu'un homme n'a le droit d'en regarder un autre de haut que pour l'aider à se lever.

Dis toujours ce que tu sens, fais ce que tu penses.

Il y a toujours un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses: mais si jamais je n'ai plus que ce jour, j'aimerais dire à tous ceux que j'aime combien je les aime.

Le lendemain n'est garanti à personne, qu'il soit jeune ou vieux …

Aujourd'hui peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes.

N'attends pas, fais-le aujourd'hui, car, si demain ne vient pas, tu regretteras de n'avoir pas pris le temps d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, trop occupé que tu étais.

Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de dire "je regrette", "pardonne-moi, s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais.

Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.

Car personne ne se souviendra de tes pensées secrètes.

Il faut qu'elles soit dites … avant que tout soit consommé …

Gabriel Garcia Marquez

lundi 13 avril 2009

L'abbé Qui?


Aimez-vous les quizs ou les jeux de mots? Moi, j'adore! Tout comme les mots croisés, les sudokus ou le Scrabble.
Voici un petit jeu pour nous amuser. Essayez de trouver la réponse avant de la lire...




l’Abbé Qui?

1. Qui est l’Abbé qui boite? La Béquille
2. Qui est l’Abbé qui fait de l'andropause ? La baie des Chaleurs
3. Qui est l’Abbé qui fait des barrages? La baie James
4. Qui est l’Abbé qui est glacé? La baie d’Hudson
5. Qui est l’Abbé qui n'est pas trop intelligent? La Bêtise
6. Qui est l’Abbé qui accumule les erreurs? La Bévue
7. Qui est l’Abbé qui est ornithologue? La Bécasse
8. Qui est l’Abbé qui est obèse? La "Bédaine"
9. Qui est l’Abbé qui est le plus propre? La Baignoire
10. Qui est l’Abbé qui nourrit ses petits? La Becquée
11. Qui est l’Abbé qui est le plus curieux? La Belette
12. Qui est l’Abbé qui est lourd d'esprit? La Béotienne
13. Qui est l’Abbé qui travaille le ciment? La Bétonnière
14. Qui est l’Abbé qui a une bonne vue? La Baie Vitrée
15. Qui est l’Abbé qui circule à vélo? La Bécane
16. Qui est l’Abbé qui est portuaire? La Baie-Comeau
17. Qui est l’Abbé qui lit des bandes dessinées? La Bédophile
18. Qui est l’Abbé qui sonne la cloche? La Bélière
19. Qui est l’Abbé qui rayonne de bonheur? La Béatitude
20. Qui est l’Abbé qui joue aux cartes? La Belotte
21. Qui est l’Abbé qui aime la sauce? La Béchamel
22. Qui est l’Abbé nomade du désert? La Bédouine
23. Qui est l'Abbé qui aime la musique? La Bémol
24. Qui est l'Abbé qui va souvent aux toilettes? La Bécosse

Pour terminer, je vous souhaite les meilleurs voeux de mon abbé préféré:
LA BÉNÉDICTION


Françoise

Ste Thérèse de Lisieux

Vous connaissez sans doute Ste Thérèse-de-Lisieux, carmélite connue aussi sous le nom de Ste Thérèse-de-l'Enfant Jésus et de la Sainte Face. Elle est devenue religieuse à l'âge de 15 ans, à la suite de ses 4 soeurs aînées.
Elle est décédée en 1897 de la tuberculose, à l'âge de 24 ans, au Carmel de Lisieux. Elle a été canonisée en 1925, nommée docteur de l'Église et patronne des missions alors qu'elle n'a jamais quitté son couvent.
Sur l'ordre de sa supérieure, elle a écrit son autobiographie "Histoire d'une âme" où elle explique sa petite voie pour aller tout droit à Dieu, faite d’humilité et d’absolue confiance dans Sa Miséricorde, un chemin praticable par tous.
"Je ne meurs pas, j'entre dans la Vie" a-t'elle dit avant sa mort. Savez-vous qu'elle a aussi écrit des chants? Je vous en présente un aujourd'hui. J'espère que vous l'apprécierez. Il nous parle du moment présent pour apprécier la vie.

Mon Chant d'Aujourd'hui.


1 Ma vie n'est qu'un instant, une heure passagère
Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t'aimer sur la terre
Je n'ai rien qu'aujourd'hui !...


2 Oh ! je t'aime. Jésus ! vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd'hui !


3 Que m'importe, Seigneur, si l'avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !...
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd'hui.


4 Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon cœur la tristesse et l'ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l'épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd'hui.


5 Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd'hui.


6 Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
Là je n'entendrai plus du monde le vain bruit
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd'hui.


7 Près de ton Cœur divin, j'oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
Rien que pour aujourd'hui.


8 Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie
O Mystère sacré ! que l'Amour a produit....
Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd'hui.


9 Daigne m'unir à toi, Vigne Sainte et sacrée
Et mon faible rameau te donnera son fruit
Et je pourrai t'offrir une grappe dorée
Seigneur, dès aujourd'hui.


10 Cette grappe d'amour, dont les grains sont des âmes
Je n'ai pour la former que ce jour qui s'enfuit
Ah ! donne-moi, Jésus, d'un Apôtre les flammes
Rien que pour aujourd'hui.


11 O Vierge Immaculée ! C'est toi ma Douce Étoile
Qui me donnes Jésus et qui m'unis à Lui.
O Mère ! laisse-moi reposer sous ton voile
Rien que pour aujourd'hui.


12 Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile
Éclaire de tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas... aide-moi, je t'appelle
Rien que pour aujourd'hui.


13 Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de toi, je languis
Qu'il ne me soit caché, ton aimable visage
Rien que pour aujourd'hui.


14 Je volerai bientôt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L'Éternel Aujourd'hui !....


Peintre de Québec


Dans mon travail, je rencontre à chaque semaine des représentants pharmaceutiques. Parmi eux, j'ai eu le privilège de rencontrer Mme Claire Fontaine. Dans ses loisirs, elle est artiste-peintre. Et imaginez-vous qu'elle exposera ses toiles dans une galerie d'art à Los Angeles dès la fin avril. Elle a eu la gentillesse de me faire parvenir des photos de quelques-unes de ses toiles et m'a donné la permission de vous les partager.
Je trouve formidable qu'une personne d'ici ait un grand talent de création artistique et qu'il soit reconnu aussi loin qu'à Los Angeles. La 2e toile que je vous présente, une tulipe Flamming, lui a sûrement demandé beaucoup de précision tellement il y a de détails. Et imaginez-vous que la galerie d'art à Los Angeles va peindre tout un mur extérieur de leur galerie avec une de ses toiles. C'est merveilleux!

Il y a du talent et de la créativité en chacun de nous. A nous de le découvrir! Si vous avez un talent spécial ou connaissez quelqu'un qui en a, faites-le moi savoir, je me ferai un plaisir d'en parler sur mon blog. La beauté, ça fait grandir la Vie!
Si vous voulez connaître davantage Mme Fontaine, voici son site internet:
http://clairefontaine-art.com/

Émile Nelligan

Connaissez-vous un des grands poètes québécois, Émile Nelligan? Né à Montréal en 1879, il a commencé très tôt à écrire de la poésie. Mais dès la vingtaine, son âme est tourmentée par la maladie mentale qui le frappe (schizophrénie) et plusieurs de ses poèmes sont le reflet de son déchirement intérieur. Il fût interné pendant 42 longues années, jusqu'à sa mort en 1941.
Voici quelques-uns de ses poèmes, que je dédis à toutes les personnes souffrant de troubles de la santé mentale. J'aime beaucoup "Berceuse" car il m'arrive de temps en temps de me retrouver dans ses mots, ou ses maux...
"Le Vaisseau d'or", écrit au début de sa maladie, raconte, selon les critiques, la prise de conscience de Nelligan de sa chute dans les ténèbres de la schizophrénie.



BERCEUSE
Quelqu'un pleure dans le silence
Morne des nuits d'avril ;
Quelqu'un pleure la somnolence
Longue de son exil.
Quelqu'un pleure sa douleur
Et c'est mon cœur...


LA CLOCHE DANS LA BRUME

Écoutez, écoutez, ô ma pauvre âme ! Il pleure
Tout au loin dans la brume ! Une cloche ! Des sons
Gémissent sous le noir des nocturnes frissons,
Pendant qu'une tristesse immense nous effleure.


À quoi songiez-vous donc ? à quoi pensiez-vous tant ?...
Vous qui ne priez plus, ah ! serait-ce, pauvresse,
Que vous compariez soudain votre détresse
À la cloche qui rêve aux angélus d'antan ?...


Comme elle vous geignez, funèbre et monotone,
Comme elle vous tintez dans les brouillards d'automne,
Plainte de quelque église exilée en la nuit,


Et qui regrette avec de sonores souffrances
Les fidèles quittant son enceinte qui luit,
Comme vous regrettez l'exil des Espérances.


LE VAISSEAU D'OR

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif :
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalaient à sa proue, au soleil excessif.


Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.


Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.


Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon cœur, navire déserté ?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!


Pour mieux connaître Nelligan et son œuvre: http://www.emile-nelligan.com/

Françoise

dimanche 12 avril 2009

Offres d'emploi

("Dieu le Père" par Paolo Véronèse, 1570)

Offres d'emplois pour bénévoles convaincus :

"Je suis le Créateur et je recherche d'urgence pour développer des projets neufs" :

- un électricien pour rétablir le courant entre ceux qui ne se parlent plus,
- une infirmière ou un médecin pour soigner les bleus de l’âme,
- un opticien pour changer les regards,
- un démineur pour désamorcer les disputes,
- un fossoyeur pour enterrer la hache de guerre,
- un maçon pour bâtir la paix,
- un agronome pour promouvoir la culture de la non-violence,
- un aiguilleur pour retrouver le bon sens,
- un musicien pour adoucir les mœurs,
- un cuisinier pour partager la nourriture à toute l’humanité,
- un modérateur pour calmer la consommation,
- une couturière pour raccommoder le tissu social,
- un instituteur pour apprendre à compter les uns sur les autres,
- un informaticien pour sauvegarder la création,
- une femme de ménage pour dépoussiérer les vieilles théories,
- un journaliste pour répandre la Bonne Nouvelle,
- un horticulteur pour semer les fleurs d’ espérance,
- un artiste pour dessiner un sourire sur tous les visages,

- Un pompiste pour faire le plein de bonne humeur,
- Un pompier pour éteindre la haine,
- Un garagiste pour qu'il fasse redémarrer le monde,
- Un écrivain pour témoigner des bonnes choses,
- Un poète pour en révéler certaines et trouver les mots des autres,
- Un allumeur de réverbère pour mettre la lumière là où elle n'est pas,
- Un peintre pour mettre le monde en couleurs,
- Un chauffagiste pour apporter un peu de chaleur aux cœurs,
- Une fleuriste pour parfumer les cœurs,
- Une maquilleuse pour faire la vie encore plus belle,
- Une habilleuse pour habiller les humains de bonne humeur, de joie de vivre.
- .......(Auteur inconnu)

Pour quel poste postuleriez-vous? Auriez-vous d'autres suggestions d'emploi à faire au Créateur? Comme vous le voyez, les possibilités sont nombreuses pour embellir notre monde. Et c'est ouvert à tous et toutes. Il s'agit seulement de s'engager, on m'accepte tel(le) que je suis. Le salaire? "Grâcement" payé par le Créateur!

Moi je postule pour le poste de médecin pour changer les bleus de l'âme (les miens et ceux des personnes que je rencontre). Aussi pour le poste d'opticien afin de changer les regards sur la Vie. (C'est ce que j'essaie de faire dans ce blog...)
Mais je serais nulle dans les postes de démineur et de fossoyeur... Je n'ai pas le caractère pour ces emplois! Qui parmi vous serait prêt à tenir ce rôle???

Françoise


Plus de mille visites!


Plus de mille visites sur mon blog depuis le 15 mars! Merci à vous tous de votre participation et de votre appréciation. Au plaisir de continuer la route ensemble!
Françoise

Abécédaire du bonheur


Inspirée par celui sur l'amitié de mon amie Marie, de notre cordée sur le site de l'APF, voici un petit abécédaire du bonheur. On pourrait y ajouter plusieurs maximes pour chaque lettre, ce serait intéressant que vous me partagiez vos suggestions. Qu'est-ce qui vous rend heureux, heureuse?




-Aimer c'est le plus beau des cadeaux

-Bénir chaque jour pour la vie reçue

-Calmer nos peurs nous donne la paix

-Décider d'agir pour rendre notre vie plus belle

-Être toujours disponible à rendre service

-Fêter à chaque événement heureux

-Garder la tête et le coeur tournés vers Dieu

-Honorer ceux qui nous ont donné la vie

-Inviter des amis à partager un repas

-Jouir de tous les bons moments de la vie

-Klaxonner pour saluer ceux qu'on aime

-Laisser de côté les disputes et les querelles

-Marcher avec confiance sur la route de la vie

-Ne pas juger ceux qui sont différents de nous

-Ouvrir notre cœur à ceux qui ont besoin

-Partager avec ceux qui ont le plus besoin

-Questionner pour mieux comprendre notre interlocuteur

-Résister à l'envie de tout lâcher

-Sourire à ceux que nous rencontrons

-Tendre la main aux personnes dans le besoin

-Utiliser notre savoir pour aider les autres

-Vivre sa vie jusqu'au bout

-Wow! Dieu nous aime

-XXX… pleins de câlins autour de nous

-Y aller au meilleur de sa connaissance

-ZZZ… se reposer pour refaire nos forces

Françoise

P.S. Je vous avoue que certaines lettres m'ont donné du fil à retordre... :)


samedi 11 avril 2009

Une belle fête de Pâques!


Pâques c'est la victoire de la vie sur la mort
La promesse que dans l'épreuve on peut devenir plus fort

C'est la saison d'un printemps nouveau
La terre renaît et nous offre ses cadeaux

Partout la vie jaillit dans la nature
Le paysage s'enjolive de mille parures

Et dans nos cœurs souffle une brise légère
Une étincelle de joie après les jours d'hiver

C'est le chemin qui mène à l'espérance
Une petite lueur de confiance en nous qui danse

C'est la fête de la lumière
Qui chasse nos ténèbres et nous éclaire

Grâce au triomphe de la vie
Tous les espoirs nous sont permis

C'est le symbole de notre liberté
Que le Christ par amour nous a gagnée

Profitons de ce temps de renaissance
Pour exprimer à la Vie notre reconnaissance

Fêtons la Vie, l'Espoir, l'Amour
Sachant que Dieu nous aimera toujours

Et pourquoi pas pour égayer cette belle journée
Un petit chocolat sans se soucier d'engraisser!

Françoise

Route de Pâques

Aujourd'hui, Samedi Saint pour les chrétiens, nous sommes dans l'attente de la Résurrection de Jésus. Nous vivons ce jour comme une attente, une espérance. Un peu comme le printemps: nous sommes dans l'attente d'une vie nouvelle. Lentement, la nature se réveille d'un long hiver...

C'est aussi la journée du silence de Dieu. Ce silence de Dieu du samedi saint où le Père est en train de re-créer son Fils à la vie n’est-il pas notre espérance que Dieu peut re-créer à nouveau ce qui est mort, désespéré dans nos vies?

"L'espérance ne déçoit pas" nous dit St-Paul. Elle est attente confiante. Lumière dans nos nuits. Elle est "a-venir". Chemin vers une vie nouvelle. "Pâques, printemps de Dieu" chante Robert Lebel. Je vous partage ce beau texte de Jules Beaulac sur la route de Pâques et je nous souhaite que grandisse notre Espérance en ce temps pascal.



ROUTE DE PÂQUES

Il y eut le dimanche des Rameaux.
Jour de fête pour la foule.
Elle étend des manteaux sur les pas de Jésus.
Elle le fait monter sur un ânon.
Elle coupe des palmes pour tapisser son chemin.
Elle lui chante: «Hosanna, ô fils de David».
Jésus sait bien ce qui l'attend.
Mais la foule acclame le roi d'Israël tel qu'elle le veut.

Puis il y eut le Vendredi saint.
À peine six jours après les Rameaux.
Le «roi des juifs» meurt comme le dernier des malfaiteurs
cloué à une croix entre deux bandits.
Jour sombre, jour de ténèbres,
jour de grande incompréhension pour la foule.

Enfin il y eut le jour de Pâques.
Jésus sort du tombeau,
victorieux de la mort et de l'égoïsme des gens.
Il ressuscite en puissance et devient capable
de nous emporter tous dans sa vie glorieuse.

N'est-il pas vrai que souvent notre vie ressemble
à cette route pascale de Jésus!
Nous connaissons nos dimanches des rameaux:
tout le monde nous trouve beaux, bons et fins.
On nous acclame et nous félicite.
Tout va très bien pour nous.
C'est une vraie «lune de miel» que nous vivons.

Puis, vient le vendredi saint:
bien souvent malgré nous,
le malheur s'acharne sur nous;
le vent tourne de bord.
Ce sont les critiques, les médisances et les calomnies;
ce sont les colères et les menaces même.
C'est une véritable «lune de fiel» que nous traversons.

Mais un jour, nous aussi nous aurons notre Pâque,
notre «lune de ciel».
Car, elle est sûre cette parole:
Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous tenons ferme, avec lui nous régnerons...

Jules BEAULAC, Couleurs d'Évangile, Médiaspaul 1997

vendredi 10 avril 2009

Reliques de la Passion

Aujourd'hui, c'est le Vendredi Saint. Journée où les chrétiens commémorent la passion et la mort de Jésus sur la Croix.
Savez-vous qu'il existerait des reliques de la Passion de Jésus?

Les reliques de la Passion présentées à Notre-Dame de Paris sont constituées par un morceau de la Croix conservée à Rome et ramené par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, un clou de la Passion et la Sainte Couronne d’épines.

Parmi ces reliques, la Sainte Couronne est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Son authenticité ne peut être rigoureusement attestée malgré toutes les études et recherches historiques et scientifiques effectuées. Mais une chose est sûre : elle est porteuse de plus de seize siècles de prière fervente de la Chrétienté.

La vénération de ces reliques présentées aux fidèles a lieu chaque premier vendredi du mois, de même que chaque vendredi de carême et toute la journée du Vendredi Saint à la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Par cette pratique, les croyants s’unissent à la contemplation du Mystère Pascal qui est à la source de la foi en tant qu’expression d’un amour sans limites du Christ envers les hommes et de sa solidarité avec leurs souffrances.
Référence: http://www.notredamedeparis.fr/Veneration-de-la-Couronne-d-epines

Françoise

jeudi 9 avril 2009

Le combat intérieur

Avec cette magnifique image de loup, je vous partage cette petite histoire que j'ai reçue par courriel et que je trouve très pertinente à notre réalité humaine. N'avez-vous pas comme moi l'impression que, parfois, des forces opposées s'affrontent à l'intérieur de vous? Des moments où, comme le dit St-Paul, "parfois je fais le mal que je ne veux pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire"? Écoutez bien cette sagesse amérindienne nous parler à ce propos.


Un soir, un vieil Amérindien parlait à son petit-fils du combat qui se livre à l’intérieur de chacun de nous. Il l’expliquait comme suit:

’Il y a deux loups en chacun de nous’

D’abord le loup sombre. C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, le mensonge, l’orgueil, la supériorité et l’ego.

Ensuite, le loup blanc. C’est la joie, la paix, l’amour, l’espérance, la sérénité, l’humilité, la bonté, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion .

Après être resté silencieux pendant un instant, le petit-fils demanda:

’Grand-papa, quel loup gagne?’

Le Grand-papa lui répondit simplement:
’Celui que tu nourris.’


Quel loup nourrissez-vous le plus en vous? De quoi et comment le nourrissez-vous? Pour ma part, je réalise que ce sont mes peurs qui nourrissent le loup sombre en moi: peur de perdre la face, peur d'être utilisée, peur de l'opinion des autres, peur d'être rejetée ou abandonnée...
Le loup blanc grandit en moi lorsque je prends le temps de m'arrêter pour vivre le moment présent et calmer mes peurs, lorsque je me ressource dans la nature et avec ceux que j'aime.
Et vous?

Je pense que de toute façon, les 2 loups cohabiteront toujours en nous. D'ailleurs Jésus n'a t-il pas dit dans l'Évangile que le semeur laisse pousser un temps le bon grain avec l'ivraie pour ne pas déraciner le blé en arrachant l'ivraie? (Mt 13, 24-30)

C'est le même combat qui se livre à l'échelle du monde: le loup sombre contre le loup blanc, le bon grain contre l'ivraie, le bien affrontant le mal. C'est une question d'actualité en religion: Pourquoi Dieu tolère-t-il le mal dans notre monde? Pourquoi ne l'arrache-t-il pas comme pour l'ivraie ou ne tue-t-il pas ce loup sombre qui habite notre monde? Probablement pour qu'aucun grain de blé ne périsse ou que le loup sombre de ce monde ou qui vit à l'intérieur de nous ait la chance de se transformer. Dans le royaume de Dieu, grâce à la patience et à la miséricorde de Dieu, l'ivraie peut devenir du bon grain et le loup sombre peut devenir blanc... D'ailleurs, n'est-ce pas une promesse dans Isaïe qu'un jour le loup cohabitera avec l'agneau.? (Is 11) C'est pour moi une grande espérance.

Françoise

mardi 7 avril 2009

Vague à l'âme

Je vous partage ce soir un poème que j'ai écrit il y a quelques mois alors que j'étais dans une période de fatigue où je me sentais vulnérable. Il m'arrive parfois de vivre de telles périodes de fragilité. Surtout lorsque je me laisse submerger par le travail et que je ne respecte pas mes limites humaines. Un peu comme ces jours-ci où j'ai l'impression que le travail va m'avaler...C'est un temps propice à la réflexion.


Vague à l’âme


Ce soir je suis vraiment vannée
J'ai terminé très tard de travailler
Beaucoup de gens j'ai rencontré
En essayant de les aider

Mon corps me parle de plus en plus
Il me signale mes abus
Trop travailler je n'en peux plus
Dans la vie ce n'est pas le seul but

A quoi ça sert de se faire mourir
En oubliant d'avoir du plaisir
Si ça continue il va sans dire
C'est sûrement moi qui vais en souffrir

Je crois que je dois m'en faire une raison
Je veux travailler à ma guérison
Être à l'écoute de mes émotions
Voilà sûrement une sage décision

Prendre le temps de me reposer
Bien choisir ce que je dois manger
Sortir dehors aller marcher
Voilà ce qui aidera ma santé

Essayer de mettre en mots ce que je ressens
Sortir la peine et la colère enfermées en dedans
Ouvrir les portes de mon inconscient
Pour libérer ce qui est prisonnier du temps

Il y a en moi une enfant blessée
Qui se sent parfois abandonnée
Mais qui a peur d'être avalée
Ou pire encore, d'être rejetée

Dans des moments comme ce soir
Seule au clavier je broie du noir
J'aurais besoin de recevoir
De la tendresse et de l'espoir

La petite fille que j'ai été
A déjà été vive et enjouée
Mais hélas trop de responsabilités
Ont tué ma spontanéité

Je sens un grand besoin de liberté
Tout en désirant être entourée
Par des gens qui sauraient m'aimer
Telle que je suis, sans me juger

Lorsque je suis nerveuse j'ai du caractère
Mais ça ne fait pas de moi une vipère
De ce défaut j'aimerais me défaire
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire

Je souffre parfois de n'être pas comprise
Quelquefois même on m'utilise:
"ah, docteur, il faut que je vous dise
Un p'tit conseil serait de mise"

Prendre le temps de m'arrêter
Pour réfléchir et méditer
Être présente à mon intériorité
Ce n'est pas pour moi sans difficulté

Je ne sais pas de quoi j'ai peur
En essayant d'écouter mon cœur
Pourtant quel plus grand bonheur
Que de faire UN avec son Seigneur

Car je sais qu'Il habite en moi
A chaque instant de ma vie Il me voit
Seigneur, j'ai tant besoin de toi
En ces instants de peine, veille sur moi

Françoise

La vie après la mort

Vous souvenez-vous de Doris Lussier, mieux connu au Québec sous le nom du père Gédéon? Cet humoriste québécois, d'abord professeur à l'Université Laval de Québec, est décédé en 1993 à l'âge de 75 ans. En plus d'avoir beaucoup d'humour, c'était un homme de réflexion et de foi. Derrière son large sourire, se cachait un homme de conviction, un esprit profond et en recherche. Je vous partage quelques-unes de ses réflexions sur la foi et la vie après la mort.

Voici comment il envisageait sa propre mort.

"Je n'ai qu'une toute petite foi naturelle,
fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète.
Une foi qui ressemble bien plus à une espérance qu'à une certitude.

Mais voyez-vous, à la courte lumière de ma faible raison,
il m'apparaît irrationnel, absurde, injuste et contradictoire
que la vie humaine ne soit qu'un insignifiant passage
de quelques centaines de jours sur cette terre ingrate et somptueuse.

Il me semble impensable que la vie, une fois commencée,
se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière,
et que l'âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant
après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si prodigieuses clartés, de si riches espérances et de si douces affections.

Il me paraît répugner à la raison de l'homme autant qu'à la providence de Dieu que l'existence ne soit que temporelle et qu'un être humain n'ait pas plus de valeur et d'autre destin qu'un caillou. J'ai déjà vécu beaucoup plus que la moitié de ma vie; je sais que je suis sur l'autre versant des cimes et que j'ai plus de passé que d'avenir.

Alors j'ai sagement apprivoisé l'idée de ma mort.
Je l'ai domestiquée et j'en ai fait ma compagne si quotidienne
qu'elle ne m'effraie plus…ou presque.

Au contraire, elle va jusqu'à m'inspirer des pensées de joie.
On dirait que la mort m'apprend à vivre.
Si bien que j'en suis venu à penser que la vraie mort, ce n'est pas mourir, c'est perdre sa raison de vivre.
Et bientôt, quand ce sera mon tour de monter derrière les étoiles, et de passer de l'autre côté du mystère, je saurai alors quelle était ma raison de vivre.
Pas avant.

Mourir, c'est savoir, enfin.
Sans l'espérance, non seulement la mort n'a plus de sens,
mais la vie non plus n'en a pas.

Ce que je trouve beau dans le destin humain, malgré son apparente cruauté, c'est que, pour moi, mourir, ce n'est pas finir, c'est continuer autrement.
Un être humain qui s'éteint, ce n'est pas un mortel qui finit, c'est un immortel qui commence.

La tombe est un berceau.
Mourir au monde, c'est naître à l'éternité.

Car la mort n'est que la porte noire qui s'ouvre sur la lumière.
La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est immortelle.
Il n'y a qu'une chose qui peut justifier la mort…. C'est l'immortalité.

Mourir, au fond, c'est peut-être aussi beau que de naître.
Est-ce que le soleil couchant n'est pas aussi beau que le soleil levant ?
Un bateau qui arrive à bon port, n'est-ce pas un événement heureux ?

Et si naître n'est qu'une façon douloureuse d'accéder au bonheur de la vie,
pourquoi mourir ne serait-il pas qu'une façon douloureuse de devenir heureux ?

La plus jolie chose que j'ai lue sur la mort, c'est Victor Hugo qui l'a écrite.
C'est un admirable chant d'espérance en même temps qu'un poème d'immortalité :

« Je dis que le tombeau qui sur la mort se ferme ouvre le firmament,
Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le terme est le commencement. » "


Doris Lussier, alias le père Gédéon (1918-1993)




Je suis très touchée par cette vision de la vie après la mort. C'est pourquoi je vous la partage en cette semaine nous rappelant la mort et la résurrection de Jésus. J'espère que ces pensées pourront vous faire du bien comme elles m'en font.

Françoise