mardi 31 mars 2009

La Pièta

Durant le temps du carême, j'aime bien choisir comme fond d'écran d'ordinateur une reproduction de la Pièta de Michel Ange. Quel chef d'œuvre! Une sculpture de marbre gigantesque représentant la Vierge Marie tenant dans ses bras la dépouille de son fils Jésus à la descente de la Croix. Elle est exposée à l'entrée de la basilique St-Pierre de Rome. Lorsque je suis allée à Rome il y a quelques années, j'ai passé un long moment à admirer cette merveille. Dire que Michel Ange a sculpté cette oeuvre dans un seul bloc de marbre à l'âge de 25 ans! Je suis éblouie par l'attitude recueillie de la Vierge qui semble aussi jeune que son fils. Les traits de Jésus et de sa mère sont tellement remplis de paix et de grâce. Le visage du Christ n'exprime aucune souffrance, celui de la Vierge aucune tristesse : elle est recueillie et accepte la volonté divine.

La Pièta est la seule pièce signée par l'artiste, sur le bandeau de la Vierge. Elle a été créée en 1499 et devait orner le monument funéraire d'un cardinal français. En 1972, un déséquilibré a donné une quinzaine de coups de marteau sur la statue, détruisant une partie du visage de la vierge et son bras gauche. Elle a été restaurée et elle est maintenant protégée par des murs de verre blindé.

J'aime prier et méditer devant cette image remplie de sérénité et de douceur. J'y sens tout l'amour d'une mère pour son fils et toute la confiance de la Vierge en la promesse de Dieu de ressusciter son Fils. Pour moi, c'est un rappel de foi que la Vie est plus forte que la mort. Voici ma prière ce soir:

O Vierge des douleurs
Ce soir je t'ouvre mon coeur

Toi que Jésus m'a donnée comme mère
Viens s'il-te-plaît exaucer ma prière

Fais grandir en moi la foi
Et veille chaque jour sur moi

Lorsque devant les difficultés de la vie mon coeur est las
Viens comme tu l'as fait pour ton fils me prendre dans tes bras

J'accueille avec amour ton regard de douceur et de tendresse
Et je me blottis en toi avec confiance malgré ma petitesse

Avec toi, à la Croix, je veux demeurer debout
Pour aimer et croire en la Vie jusqu'au bout.

Françoise


lundi 30 mars 2009

La pluie

Nous sommes sous la pluie au Québec depuis 2 jours. Bon, ce n'est pas aussi joyeux qu'un soleil radieux mais ça va faire fondre les restants de neige de l'hiver et préparer nos terrains pour le printemps. Espérons que les rivières ne déborderont pas cependant...
Je vous partage cette pensée sur la pluie et la vie que j'ai reçue ce matin de Femmes Québec:

La vie ce n'est pas d'attendre que passe la tempête
C'est apprendre à danser sous la pluie

Je vous souhaite de danser de joie aujourd'hui...

Françoise

dimanche 29 mars 2009

Résurrection

Le printemps est arrivé et bientôt Pâques qui approche. C'est la fête de la Vie, de la victoire sur la mort, de la renaissance après un long hiver. J'ai composé ce soir ce poème sur la résurrection après avoir vécu une belle fin de semaine de croissance personnelle et spirituelle au Centre Victor-Lelièvre à Québec. Plusieurs participants ont témoigné des grâces de résurrection vécues au cours de la démarche. Ça m'a ramené le souvenir de mes propres expériences de résurrection. Je vous le partage bien simplement.


Résurrection


Est-ce que vous êtes déjà ressuscité?

Moi c'est ce qui m'est arrivé

Permettez-moi de vous le partager


J’étais emprisonnée dans une grande noirceur

Enfermée dans mes colères et dans mes peurs

Une partie de moi était morte avant l’heure


J’étais meurtrie par les blessures du passé

Je me repliais car je ne me sentais pas aimée

Je me protégeais pour ne plus être blessée


A travers un pardon un jour en moi l’amour a jailli

J’ai senti à nouveau mon être se remplir d’énergie

C'est merveilleux de retrouver la vie!


A partir de cet instant j’ai commencé à renaître

Tout à coup dans mon cœur s’est ouverte une fenêtre

Pour que la lumière divine puisse peu à peu apparaître


J’ai senti en moi un grand désir de vivre s’immiscer

Comme une pousse fragile qui a peur d’être brisée

Mais qui a tellement soif d’amour et de liberté


Forte de cette nouvelle vie que je sentais en moi circuler

J’ai osé regarder les cicatrices de mon affectivité blessée

Pour me libérer et réapprendre à me laisser aimer.


Pas à pas l’amour et la vie ont fait des merveilles

Je me sentais tout à coup sortir d’un long sommeil

Et depuis ce temps béni mon cœur veille


Cette résurrection a permis un jour à l’amour d’entrer chez moi

Lorsqu’on se sent enfin aimé de façon privilégiée, quelle joie!

On exulte de bonheur, on voudrait le crier sur tous les toits


Maintenant je sais reconnaître et accueillir les signes de la vie qui jaillit

A travers un sourire, un pardon, une écoute ou l’accueil d’un(e) ami(e)

A mon tour maintenant d’aider les autres à ressusciter leur vie.


C’est Pâques chaque jour quand la vie est plus forte que la mort

Quand l’amour, le pardon chassent l’amertume et le désespoir au dehors

Je souhaite qu’un jour quelqu’un vous aime assez pour vous ressusciter des morts.


Françoise


samedi 28 mars 2009

L'école des animaux

Voici une petite histoire trouvée sur Internet avec une morale intéressante.

Il était une fois une ferme où vivaient ensemble de nombreux animaux.
Ils se réunirent en conseil et s’avisèrent qu’il était grand temps de résoudre les problèmes d’un monde nouveau.
Alors ils décidèrent de fonder une école de la vie. Tous étaient enchantés de cette décision. Enfin quelque chose qui leur permettrait d’être tous égaux. Ils choisirent 4 matières obligatoires pour tous les animaux: La course, la grimpée, la nage et le vol.



Le Canard…
…était très fort en natation, même meilleur nageur que son professeur.
Mais ses notes étaient à peine passables en vol et franchement mauvaises en course.
Alors, on le força à rester après l’école et même à abandonner la natation pour s’exercer à courir. Ses pattes palmées finirent par s’user et il devint tout juste moyen en natation. Mais dans cette école, on acceptait la moyenne, alors personne ne s’en inquiéta, sauf le canard…

Les Lapins
…étaient les meilleurs coureurs de leur classe, mais ils firent une dépression nerveuse causée par tout le travail de rattrapage qu’on leur faisait faire en natation.
Ils firent l’école buissonnière et retournèrent nourrir les poussins.

L'écureuil
… excellait à grimper mais son inaptitude pour le vol le frustrait énormément.
Il faut dire que ses professeurs s’obstinaient à le faire voler de bas en haut des arbres…
A force de s’étirer pour prendre son envol, il s’est blessé à l’aine et ses notes ont baissé en grimpée et en course.
Alors, il s’est remis à grignoter.

Les oiseaux
… étaient difficiles à discipliner.
Au cours de grimpée, ils étaient toujours les premiers rendus au sommet des arbres, mais ils s’obstinaient à voler au lieu de grimper comme les autres…

A la fin de l’année scolaire, un poisson surdoué qui nageait exceptionnellement bien, qui pouvait courir et voler un peu obtint les meilleures notes et le prix d’excellence…

Les chiens fondèrent leur propre école avec les grenouilles, l’administration ne voulant pas ajouter des cours de ballon et de plongée au programme.

Cette fable a-t-elle une morale?…

Il vaut beaucoup mieux apprendre à s’aimer tel que l’on est, même si on est un âne…
Je suis unique sur cette Terre et mes talents sont complémentaires à ceux des autres. Alors pourquoi les envier? Ça prend de tout pour faire un monde…
C’est pas si «bête» après tout, qu’en pensez-vous?

Mais je ne dois pas oublier…
J'ai le choix entre rester une chenille, si belle soit-elle,
ou devenir le superbe papillon que je dois être.

Françoise


mercredi 25 mars 2009

Internet a 20 ans!


Savez-vous qu'Internet a 20 ans cette année? Déjà 20 ans! Ça a transformé notre quotidien. Mais qu'est-ce qu'on faisait avant Internet??? C'est une source inépuisable de renseignements et d'échanges. Comme dirait l'autre, on ne pourrait plus s'en passer! Même certains en font une dépendance. Comme m'a écrit le seul oncle qui me reste en voyant mon blog: «"Coudon", es-tu accroc à l'ordinateur? » Comme félicitations, j'ai déjà lu mieux!... Je lui ai répondu que je travaillais 40 heures par semaine, j'entretenais seule une maison, que je pelletais ma neige, je faisais marcher mes chiens une heure par jour, je prenais 3 repas par jour, je lisais 30 minutes par soir, je faisais mes prières, j'écoutais les nouvelles, je dormais 8 heures par nuit et qu'après ça, dans mes temps libres, je faisais de l'Internet si ça me tentait...

On se souvient comment c'était lent il y a 10 ans de télécharger des fichiers sur la Toile (le Web). Maintenant, les ordinateurs et les accès internet sont tellement rapides. Bien sûr on peut critiquer l'utilisation que certaines personnes font de l'internet, par exemple pour la pornographie, le piratage, les infections de virus etc... Mais combien parmi nous ont été touchés ou par un courriel d'amis, ou par un diaporama rempli de paroles de sagesse et de magnifiques images, ou par la mine d'information à portée de main sur tous les sujets inimaginables. Il est question de censurer le contenu d'internet. Peut-être, mais ça devra se faire, selon moi, avec respect de la liberté d'expression et de la tolérance des grandes valeurs universelles et des différentes cultures.

J'entendais ces petits sketches sur l'internet à la première chaîne de Radio-Canada dimanche dernier en pm. Les voici de mémoire mais je crois que vous pourriez les réentendre sur leur site.

Qu'aurait été la vie de nos très lointains ancêtres avec l'Internet?

-" Terre, terre". Enfin, moi , Colomb, j'ai trouvé l'Inde et ses épices précieuses!"

-"Ben voyons donc mon Colomb, (ou colon...) T'es pas fort comme "navigateur". Si tu avais fait ton itinéraire sur Google Map avant de partir, tu verrais bien que tu n'es pas en Inde mais en Amérique..."

-" Hé, Jules (César) comment vas-tu?"
-" Ave, Brutus mon fils. J'ai entendu dire que tu songerais à m'assassiner? Eh bien, j'ai décidé que dès demain je te ferais supprimer..."
-" Non, Jules, papa, fais pas ça..."
-" ... Que je te ferais supprimer de ma liste d'amis Facebook!"

Jésus en croix: -" Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font..." Hé, mais c'est qui cet homme qui s'avance vers moi, je ne le connais pas..."

-"Salut Jésus, je suis Renius Angelus. Je suis gérant d'artistes et j'ai vu les vidéos de tes miracles sur «Youtube». T'es vraiment bon. J'te gage un dix qu'il y a quelque chose à faire avec toi. Enlève tes clous et on part en tournée sur un chameau!"






Françoise

Saga canine...

Comme je vous l'ai partagé dans ce blog et la photo de ma page d'accueil le montre bien, j'aime les chiens et j'en possède quelques-uns...

Il m'est arrivé quelques anecdotes avec eux au cours de la dernière semaine... Une véritable saga m'a dit une amie... Je vous en glisse quelques mots...

Vendredi dernier, je vais marcher dans le bois avec mes chiens. Je m'y rends en fin de journée (17H) pour que les sentiers soient durcis et que je croise moins de monde car je détache mes chiens pour qu'ils courent, ils aiment tellement ça!
Je prends un sentier boisé qui longe le boul Henri IV Nord, pas très loin de chez nous. Nous tombons après une heure de marche tout à coup sur une mue de chevreuils ou un ravage d'hiver, bref plein de poils et de pistes de chevreuils... Mon Pruneau, c'est le beagle à gauche de cette photo, est un grand chasseur devant l'Éternel, bien que moi je n'ai jamais chassé de ma vie... Il se met à faire son petit cri caractéristique de la chasse et part dans le bois... Rien à faire pour le rappeler... La noirceur a pris, je ne voyais même plus les pistes de motoneige tapées pour revenir vers ma voiture et je n'avais plus mes repères pour les retrouver... Je calais jusqu'aux hanches si je sortais de la piste. J'ai fait un bout du chemin à 4 patttes, comme les chiens... Trois heures après être entrée dans le bois, je retrouve ma voiture, mais pas encore de Pruneau... Je retourne pour le chercher en laissant mes autres chiens dans la voiture. Il passait à peine à 3 pieds de moi et ne me regardait même pas tellement il était pris par sa piste de chevreuil! Je décide alors de retourner à la maison souper et faire manger mes autres chiens et je suis revenue une heure plus tard, avec mes raquettes, ma lampe frontale etc. prête à entrer dans le bois à nouveau... Pruneau m'attendait sagement sur le bord du sentier, tout heureux de me retrouver. Quel chenapan!

Dimanche dernier, je repars marcher avec les chiens au même endroit, mais cette fois-ci plus tôt, avec mes raquettes et une cloche au cou pour Pruneau. On repasse par le même ravage de chevreuils et on continue, tout va bien. Tout à coup, tous mes chiens partent en courant et en jappant à tue-tête vers l'avant... J'essaie de les suivre, mais avez-vous déjà essayé de courir avec des raquettes aux pieds??? Pas très facile, à moins d'être championne olympique, ce qui n'est pas mon cas! Je ne voyais plus mes chiens et je n'ai pas vu non plus la dénivellation à pic qui traversait la piste... Je me suis retrouvée couchée dans la boue au fond du trou... Je vous dis que j'avais l'air fin... Je dégoulinais de boue. Je me relève et qu'est-ce que je vois??? 4 beaux chevreuils qui détalaient vers moi avec mes chiens à leur trousse... et moi qui change de direction et me met aussi à la suite! Nous avons bien dormi le soir, après cette escapade, croyez-moi!

Jamais 2 sans 3 comme on dit, ce soir, en revenant du travail, j'amène mes chiens dans un sentier enneigé qui longe la rivière St-Charles, au village Huron. La rivière est dégelée au centre depuis une semaine. Tout à coup, j'entends un plouc... Mon Pruneau (eh, oui, encore lui, mon explorateur...) est tombé dans la rivière. Il essaie désespérément de monter sur la glace de bordure mais elle n'est pas assez solide et il retombe à la renverse dans l'eau. Je me suis dit que je n'étais pas pour le regarder se noyer sans tenter au moins quelque chose. Je descends vite sur le bord de la rivière. Copain, mon petit Jack de 10 lb (le petit noir à droite sur la photo), me suit à la course et se retrouve direct dans la rivière lui aussi... Lui, j'ai réussi à l'attraper par son harnais et à le remettre sur le rivage. Mais je n'arrivais pas à atteindre Pruneau qui s'épuisait rapidement. Je lui lance la laisse mais il ne savait pas quoi faire avec je suppose, ce n'est pas un humain après tout! Je décide alors de tenter le tout pour le tout. Je descends une jambe à l'eau... Ce n'est pas chaud à ce temps-ci de l'année, croyez moi! J'avais de l'eau jusqu'à la cuisse. Je me suis alors étirée et avec un élan, j'ai réussi à attraper Pruneau par son collier et à le ramener d'un seul coup vers le rivage. Faut croire que nos forces se décuplent en situation d'urgence car Pruneau pèse 20 kg sec, imaginez mouillé et avec la résistance de l'eau... J'étais donc contente de revenir à la maison avec tous mes chiens sains et saufs. Mais les chiens mâles, on dirait que c'est comme les humains mâles, ils sont donc téméraires!!! Comme si rien ne pouvait leur arriver...

C'est certain que ça fait plusieurs fois que mon frère ou des amis me disent que je devrais toujours tenir mes chiens attachés pour m'éviter ce genre de problème. Moi, je me dis, en les regardant courir si joyeusement dans le bois et faire ce pour quoi ils sont créés: renifler (les beagles ont l'odorat 10,000 fois plus puissant que les humains...), courir, chasser, s'amuser, que le plaisir de les voir en ces moments libres et heureux vaut bien les petits stress que je peux vivre de temps en temps avec eux... C'est comme une mère avec ses enfants, elle voudrait bien les protéger toute leur vie mais un jour elle doit accepter de laisser ses enfants libres de leurs choix... au risque qu'ils fassent eux-mêmes leurs expériences, bonnes ou mauvaises. Je dis souvent à mon frère, qui stresse tellement lorsqu'il vient marcher avec moi et que je détache les chiens, que ce n'est pas pour le bien du chien surtout mais pour calmer sa propre anxiété qu'il aimerait que je les attache...

Et voilà pour ma saga canine des 5 derniers jours! Heureusement, tout est bien qui finit bien... Et je vais continuer à aller marcher avec mes chiens dans le bois en les détachant. J'ai hâte à l'été car je vais faire du camping avec eux presqu'à toutes les fins de semaine. C'est drôlement plaisant.



Françoise

dimanche 22 mars 2009

Histoire drôle


Voici une petite histoire avec laquelle j'ai bien ri. Je vous la partage, car l'humour est un cadeau de la Vie.

Le moine, l'oisillon, la vache et le renard

Un moine tibétain marche sur une route glacée de l'Himalaya et entend un faible pépiement. Il regarde autour de lui et voit au pied d'une haie un tout petit moineau à moitié mort de froid.

Il le prend et le réchauffe dans ses mains.
"Que faire?", s'interroge-t-il.
"Si je le garde avec moi, il va salir ma robe, et au monastère le chat le mangera. Si je le laisse ici, il va mourir de froid"

Soudain, une idée lui vient: pour protéger l'oiseau du gel, il le place dans une bouse fumante de vache sacrée et poursuit son chemin, l'âme en paix.

L'oiseau se réchauffe et commence à chanter à plein gosier sa joie d'être encore vivant.
Un renard qui passe par là, entend la bouse de vache chanter.
Intrigué, il s'approche, découvre le moineau et le croque.

Trois morales s'appliquent à cette fable:

1. Celui qui te met dans la merde ne te veut pas forcément du mal
2. Celui qui t'en sort ne te veut pas forcément du bien
3. Quand tu es dans la merde, ferme ta gueule!




Françoise

samedi 21 mars 2009

L'histoire de la trappe à souris

Une souris observait à travers la fente d'un mur le fermier et sa femme ouvrir un colis. Quelle est donc la nourriture que ce colis cache ? se demanda la souris. Quel ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une trappe à souris!

Elle se hâte donc à la grange pour proclamer le sévère avertissement : « Il y a une trappe à souris dans la maison ! »


Le poulet piaula, se gratta le dos et, levant le cou, il répondit : « Madame la Souris, je comprends que cela est un problème pour vous mais cela n'a aucune conséquence pour moi. Cela ne me dérange pas. »

La souris se tourna donc vers le cochon et lui dit : « Il y a une trappe à souris dans la maison!»

Le cochon se montra sympathique mais répondit : « Je suis très peiné, Madame la Souris, mais je ne peux rien faire si ce n'est de prier. Mais soyez assurée de mes prières. »

La souris se tourna alors vers la vache et lui lança son cri d'alarme : « Il y a une trappe à souri dans la maison! »

« Eh! Bien, Madame la Souris, je suis désolée pour vous mais cela ne me fait pas un pli sur le ventre. C'est la vie! » répondit la vache.


C'est ainsi que Madame la Souris s'en retourna à la maison, la tête basse et découragée d'avoir à affronter seule la trappe à souris du fermier. Dans la nuit qui suivit, un bruit étrange fut entendu dans la maison, un bruit qui ressemblait à celui d'une trappe à souris qui avait saisi sa proie. La femme du fermier se précipita pour voir ce qui avait été attrapé mais, dans la noirceur, elle ne vit pas que la queue d'un serpent vénéneux avait été happée par la trappe à souris. Affolé, le serpent mordit la femme du fermier qui s'empressa de la conduire à l'hôpital mais, hélas, elle revint à la maison avec une forte fièvre. Et tout le monde sait bien qu'il faut soigner une forte fièvre avec une soupe au poulet… Le fermier sortit donc sa machette pour apporter le principal ingrédient pour la soupe.


Malheureusement, la maladie de la femme du fermier empirait à ce point que tous les amis et les voisins vinrent veiller 24 heures sur 24 à son chevet. Pour les nourrir, le fermier dut faire boucherie avec le cochon. Mais la fermière ne prit pas de mieux et elle finit par mourir. C'est ainsi que beaucoup de gens vinrent à ses funérailles et le fermier dut abattre la vache pour servir assez de viande à tout ce monde. Madame la Souris surveillait tout ce va-et-vient de pas la fente du mur en ressentant une grande tristesse.


Morale de cette histoire…

La prochaine fois que vous entendrez dire qu'une de vos connaissances est aux prises avec un problème qui ne vous concerne pas, souvenez-vous de l'histoire de la trappe à souris. Lorsqu'un des nôtres est menacé, nous sommes tous en danger. Nous sommes tous impliqués dans ce voyage qu'on appelle la Vie. Ayons l'œil ouvert sur nos proches et faisons un effort pour s'encourager mutuellement.




Françoise

Le printemps


Le printemps est arrivé
C'est le temps de chanter
Le beau temps retrouvé

C'est la saison des amours
Les petits oiseaux chantent dans ma cour
C'est la sérénade aux alentours

Le soleil est au rendez-vous
Les petits animaux sont debout
Pourquoi pas nous!

C'est la saison des fleurs
Sortons notre bonne humeur
Profitons de toutes ces bonnes odeurs

Il y a bien quelques nids de poule
Mais n'en perdons pas la boule
Tant que la voiture roule…

Les arbres sortent leurs bourgeons
Le canard reprend ses plongeons
Bientôt naitront les petits chatons

La nature revit
Enfin l'hiver est fini
Célébrons la Vie

Françoise

Les 13 "commandements" de la Vie


Voici un texte qui se retrouve sur le Web et qui a circulé abondamment en diaporama. Il nous a été partagé aujourd'hui sur la cordée dont je suis membre par notre chef de cordée, Marie, une femme très profonde et humaine que je salue amicalement. Pour votre information, les cordées électroniques se retrouvent sur le site de l'association des paralysés de France. Ce sont des lieux d'échange où des groupes d'une vingtaine de membres (handicapés ou valides) échangent entre eux sur tous les sujets qui leur tiennent à cœur. Ceci permet de briser l'isolement et de développer des amitiés virtuelles.

J'aime beaucoup ces affirmations sur la Vie, même si je ne les perçois pas comme des commandements... Chacune de ces phrases pourrait susciter de nombreux commentaires. J'y reviendrai peut-être dans de futurs messages. Si l'une ou l'autre de ces affirmations vous rejoint, vous pouvez m'envoyer votre commentaire.

Françoise

  • Le plus grand handicap, c'est la peur.
  • Le plus beau jour, c'est aujourd'hui.
  • La chose la plus facile, c'est de se tromper.
  • La plus grande erreur, c'est d'abandonner.
  • Le plus grand défaut, c'est l'égoïsme.
  • La plus grande distraction, c'est le travail.
  • La pire faillite, c'est le découragement.
  • Les meilleurs professeurs, ce sont les enfants.
  • Le plus grand besoin, c'est le bon sens.
  • Le sentiment le plus bas, c'est la jalousie.
  • Le plus beau présent, c'est le pardon.
  • La plus grande connaissance, c'est celle de soi.
  • La plus belle chose au monde, C'EST L'AMOUR.

vendredi 20 mars 2009

Le suicide au Québec: un fléau...

Aujourd'hui, c'est le 2e anniversaire du décès par suicide du fils de mon cousin Jean. Il se prénommait Nicolas et il est décédé à 19 ans. C'était un beau jeune homme, sensible et intelligent.
Nicolas souffrait de schizophrénie, tout comme son père avec qui il demeurait depuis quelques années. Son père s'est suicidé 5 mois avant lui, en se jetant du haut du 9e étage de Place de la Cité, à Québec et Nicolas l'a imité...

Quelle tristesse... Sa mère et moi avons tenté de le protéger le mieux possible après le décès de son père car nous savions qu'il était très à risque de passer à l'acte. J'ai appelé la police à 6 reprises pour l'envoyer à l'hôpital lorsqu'il manifestait l'intention de se suicider. A chaque fois, on le laissait repartir car la loi de protection du malade mental respecte leur liberté... J'ai vécu dans ces expériences beaucoup de frustration et de déception face au système de santé en psychiatrie au Québec. La 7e fois, Nicolas n'a pas avisé personne de son intention et sa mère a appris son suicide par le journal télévisé avant que les policiers viennent l'aviser... C'est un drame dont elle ne se remet pas encore. Elle alterne entre la colère et la culpabilité, se demandant ce qu'elle aurait pu faire de plus pour éviter ça. Elle en veut également au système de santé et à l'état qui n'ont pas su protéger Nicolas...
Je trouve qu'elle a raison. On donne des subventions pour la recherche sur l'Alzheimer qui atteint des personnes en fin de vie et rien ne se passe ou presque pour les jeunes souffrant de schizophrénie qui auront à faire face toute leur vie à cette maladie débilitante et si souffrante. Je connais des grands-parents qui sont tellement déchirés de voir leur petite-fille souffrir de cette maladie et être si désorganisée...

Je regardais un peu les statistiques sur le suicide au Québec. En 2007, 1091 personnes se sont enlevées la vie, soit 858 hommes et 233 femmes. Entre 1981 et 2005, 31,000 québécois se sont enlevés la vie... C'est un problème de santé et de société énorme. Qu'est-ce qui rend nos concitoyens et particulièrement nos jeunes si malheureux et si vulnérables? Nous sommes un des peuples au monde qui consomme le plus de pilules pour dormir et de tranquillisants... En plus d'être élevé chez les jeunes, le taux de suicide chez les hommes, les aînés et les autochtones est également inquiétant. Il me semble qu'il y a là matière à réflexion profonde de notre gouvernement et de nous tous.

Si vous voulez en savoir plus sur les recherches sur le suicide au Québec, je vous suggère ce site internet de l'université du Québec à Montréal:
http://www.criseapplication.uqam.ca/index.asp
Et pour en apprendre davantage sur la schizophrénie, maladie dont l'incidence serait d'une personne sur cent:
http://www.schizophrenie.qc.ca/FR/Infos/index.html

En attendant, demeurons attentifs aux personnes qui nous entourent qui souffrent de maladie mentale ou qui nous semblent déprimées. Souvent, elles lancent un appel à l'aide avant de s'enlever la vie. Et je demande vos prières ou vos bonnes pensées pour la famille de Nicolas pour laquelle la vie ne sera plus jamais la même avec ces 2 suicides dramatiques.

Françoise

Journée internationale de la francophonie


C'est aujourd'hui, 20 mars, la journée internationale de la francophonie. Nous avons la chance, comme québécois, de faire partie de cette grande famille dont la langue principale est le français. C'est une langue chantante, vivante, diversifiée et sympathique! Je suis fière d'être francophone.
La Journée internationale de la Francophonie est une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs dans le monde et rassemble les 870 millions de personnes des 70 états et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie. La France, notre mère patrie, a donc influencé de nombreux pays à travers le monde au cours des siècles.
Les francophones du monde entier fêteront cette journée en exprimant leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité, partageant ainsi les valeurs de la Francophonie. La célébration officielle de la Journée internationale de la Francophonie se déroule cette année à Beyrouth (Liban), lieu de diversité et de dialogue des cultures et pays hôte des VIe Jeux de la Francophonie à l’automne 2009.
Pourriez-vous nommer quelques-uns des 70 pays francophones du monde? A part la France et le Québec.... Pas si facile n'est-ce-pas!... Voici la carte mondiale. Pour connaître le nom des pays membres, allez voir sur le site officiel de la francophonie:
http://20mars.francophonie.org/


Et comme le dit M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie:

"À vous toutes et à vous tous qui, en ce 20 mars, fêtez la Francophonie sur tous les continents, je veux dire : osez et revendiquez un monde possible, un monde nouveau !

Osez et revendiquez une langue française au service du développement durable, au service d’une mondialisation plus encadrée, plus équitable, plus éthique, au service de la démocratie, des droits et des libertés, au service d’un dialogue pacifique et fructueux entre les hommes de toutes les religions et de toutes les cultures !

Je forme donc le vœu que cette journée du 20 mars soit, partout, la fête de l’espérance et d’une volonté en marche !"

Beau message qui renforce ma fierté d'être francophone. Profitons de cette richesse de la langue et de la culture qui nous caractérise.

BONNE FÊTE À TOUS LES FRANCOPHONES!

Françoise


jeudi 19 mars 2009

Commentaires



A la demande de quelques personnes, je vous explique comment vous pouvez laisser des commentaires sur ce que vous lisez sur mon blog.


  • Le plus simple, c'est de cocher sous chaque message que vous lisez si vous l'avez trouvé soit amusant, intéressant ou moyen… ça m'aide à me situer sur ce que vous aimez…
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Je retire beaucoup de satisfaction personnelle à partager sur mon blog des sujets qui m'intéressent. Mais j'aimerais savoir si ça vous intéresse… Si vous avez des sujets que vous aimeriez discuter, des poèmes ou des anecdotes que vous aimeriez partager sur mon blog, des commentaires à faire sur des sujets d'actualité et qui touchent la vie, envoyez-moi un courriel et je me ferai un plaisir de partager tout cela sur le blog. En attendant, merci à toutes les personnes qui me lisent fidèlement, vous faites partie de ma motivation à continuer.

Françoise

Jugement moral


Pour faire suite à la petite histoire de mardi sur le commandement relatif aux fruits, je reviens avec la notion des stades de développement du jugement moral. Ce concept a été développé par Kohlberg en 1971, suite aux travaux de Piaget. Ceci peut nous permettre de voir où nous en sommes personnellement rendus et d'identifier où les autres se situent au niveau du jugement moral. Il y aurait, selon Kohlberg, 6 stades d'évolution du jugement moral; nous pouvons parfois nous situer à des niveaux différents selon les circonstances qui nous touchent. Voici une courte explication de chacun en utilisant des exemples de la vie courante:
  1. Punition/récompense: basé sur l'égocentrisme, la loi du plus fort. Je m'incline devant la hiérachie et je me soumets à l'autorité sans questionnement, de peur de la punition. Si je veux quelque chose, je le prends, peu importe l'autre, en tant que je ne sois pas puni. Par exemple, j'obéis aveuglément aux lois de l'Église par peur d'être puni par Dieu... Je vole mon employeur, ce n'est pas grave tant que je ne suis pas pris...
  2. Donnant/donnant: Je fais quelque chose uniquement si je pense en retirer un bénéfice. C'est le stade de la loi du talion: oeil pour oeil, dent pour dent. Tu me fais quelque chose, je te fais quelque chose... Par exemple, je fais une neuvaine pour obtenir une grâce. Si je ne l'obtiens pas, je tourne les statues dos au mur dans la maison...
  3. Approbation d'autrui: je veux être un bon petit gars, une bonne petite fille. Je recherche l'approbation des autres pour être une bonne personne. Donc j'adhère aux comportements stéréotypés de la majorité pour être accepté.
  4. La loi et l'ordre: la loi c'est la loi. J'adhère aux lois existentes pour maintenir l'ordre; j'accomplis mon devoir. Par exemple, je vais à la messe du dimanche parce que c'est obligatoire. Ou, je respecte les limites de vitesse parce que c'est la loi.
  5. Recherche du concensus: le contrat social est important. Le bien relève maintenant davantage des valeurs individuelles. Par exemple, pour arriver à une décision dans une communauté civile ou religieuse, on essaie d'arriver à un concensus entre les membres.
  6. Justice et principes éthiques: empathie fondée sur le principe de la dignité humaine. Je fais des choix en fonction de ma conscience éclairée par des principes de justice, de pertinence et de globalité de mes choix, de moralité. Par exemple, l'abbé Pierre ou mère Térésa faisant leurs choix en fonction de leurs valeurs morales plutôt que de s'arrêter seulement à la loi ou à l'opinion de la majorité (ex pour les sans-abris ou opinion sur l'avortement)
Ces principes sont très utiles dans la communication et pour comprendre ce qui motive nos actions. Beaucoup d'incompréhensions sont causées par une différence sur l'échelle des stades de jugement moral des personnes en relation. Par exemple, si je suis accrochée à la loi c'est la loi, je serai portée à juger et ne pas accueillir correctement dans mon groupe religieux une personne qui vit en union libre, ce qui va contre les principes de l'Église.
Sans avoir rencontré les protagonistes du conflit religieux qui s'est déroulé récemment au Brésil, où un archevêque a excommunié une petite fille de 9 et sa mère parce que la jeune fille s'est fait avorter de jumeaux suite à un viol commis par son beau-père, je peux supposer que l'ecclésiastique en était au stade 4 du jugement moral. Il n'a pas su dépasser la loi de l'Église pour se placer au niveau de la compassion, comme l'a fait le président de l'académie pontificale pour la vie, Mgr Fisichella, lors de son commentaire sur la même affaire.

Il semble, selon les spécialistes, qu'une grande partie de la population générale a de la difficulté à dépasser le stade 4 pour adhérer à des valeurs supérieures de concensus, de moralité, de choix basés sur la conscience personnelle éclairée par l'empathie et la compassion, au lieu de se fier à la loi, ou à l'opinion de la majorité et la peur de perdre l'approbation de ceux qui nous entourent. Je vous donne un autre exemple, réfléchissez bien à ce que vous feriez dans la même situation:

Le « dilemme moral de Heinz » est un exemple classique de dilemme posé par Kohlberg à ses sujets. Il se résume comme suit.

La femme de Heinz est très malade. Elle peut mourir d’un instant à l’autre si elle ne prend pas un médicament X. Celui-ci est hors de prix et Heinz ne peut le payer. Il se rend néanmoins chez le pharmacien et lui demande le médicament, ne fût-ce qu’à crédit. Le pharmacien refuse. Que devrait faire Heinz ? Laisser mourir sa femme ou voler le médicament ?

Ce qui va intéresser Kohlberg n’est pas tant la réponse apportée par le sujet que la structure du raisonnement y ayant mené. Ainsi, on peut choisir une même issue au dilemme mais pour des raisons différentes qui vont révéler les fondements du jugement moral du sujet.

Un individu dira par exemple que Heinz doit laisser mourir sa femme pour ne pas aller en prison, et un autre de voler le médicament parce que sinon Dieu le punirait de laisser mourir sa femme. Ce sont les premiers stades de jugement. Ou encore un adulte pourrait dire qu’il doit laisser mourir sa femme parce que le vol est interdit par la loi, et un autre qu’il doit voler le pharmacien parce que la non-assistance à personne en danger est punissable par la loi. Mais ces deux derniers adultes révéleraient ici un raisonnement moral conventionnel au stade 4 de Kohlberg. Par contre, si je crois que Heinz peut voler le médicament parce que pour lui la vie est plus importante que les lois sur le vol, je passe alors à un stade de jugement moral non conventionnel supérieur. Intéressant, n'est-ce-pas?

Alors, je vous propose de vous amuser un peu en racontant l'histoire de Heinz à votre famille ou vos amis et essayez d'observer à quel stade de jugement moral chaque personne se situe, selon les arguments qui lui feront choisir une ou l'autre solution.
Françoise


mercredi 18 mars 2009

La guerre contre soi-même

Voici une réflexion qui m'a rejointe. Elle vient du patriarche orthodoxe Athenagoras, que l'on voit sur cette photo avec le pape Paul VI en 1964. Elle me rejoint car j'ai besoin d'être désarmée pour mieux aimer... C'est la seule guerre que je puisse encourager! Puisse-t-elle m'aider à chasser les peurs qui me restent...
Françoise



LA GUERRE CONTRE SOI-MÊME

Il faut mener la guerre la plus dure qui soit qui est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais maintenant , je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car l’Amour chasse la peur.

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur. Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Patriarche Athenagoras de Constantinople (1886-1972)

mardi 17 mars 2009

La loi c'est la loi...

Je vous propose ici une petite histoire qui porte à réflexion. Parfois dans nos vies, nous nous accrochons à des lois établies depuis longtemps, sans nous questionner du bien-fondé actuel de ces lois. Que ce soit au niveau des lois civiles ou des lois religieuses, pour quelles raisons les suivons-nous ou pas? Est-ce par peur, par conformisme, pour faire comme tout le monde, ou le contraire, pour nous démarquer des autres? Est-ce que ma première motivation est de me satisfaire moi, ou si je me pose d'abord la question sur ce que ça nous apporte comme société?... Lisez cette petite histoire et demandez-vous honnêtement ce que vous feriez dans cette situation? Mangeriez-vous ou non de ces fruits si les autorités civiles ou religieuses l'interdisaient??? Je vous reviendrai dans un autre message pour en discuter.
Françoise


Le commandement relatif au fruit

Dans une région déserte, les arbres étaient rares et les fruits poussaient difficilement. Dieu était désireux d'assurer qu'il y en eût assez pour nourrir tout le monde. Aussi apparut-il à un prophète et lui dit-il: « Voici mon commandement adressé à tout le peuple actuel et à venir: personne ne mangera plus d'un fruit par jour. Inscris cela dans le Saint livre. Quiconque transgressera cette loi sera tenu coupable d'une faute contre Dieu et contre l'humanité. »

La loi fut fidèlement observée pendant des siècles, jusqu'à ce que des scientifiques découvrent un moyen de transformer le désert en terre arable. Le pays devint alors riche en grain et en bétail. Et les arbres ployaient sous le poids des fruits non cueillis. Mais la loi relative aux fruits continuait d'être renforcée par les autorités religieuses du pays. Quiconque dénonçait le péché contre l'humanité qui consistait à laisser pourrir des fruits sur le sol était qualifié de blasphémateur et d'ennemi de la moralité.

Ces gens, qui mettaient en doute la sagesse du Verbe sacré de Dieu, étaient guidés par l'esprit orgueilleux de la raison, affirmait-on, et étaient dénués de l'esprit de foi et de soumission qui seul permet l'accueil de la Vérité. Dans les églises, on faisait souvent des sermons dans lesquels on montrait la fin misérable de ceux qui avaient enfreint la loi. Pas une fois on ne fit mention du nombre de ceux qui avaient connu une fin misérable même sans avoir enfreint la loi, ni du grand nombre de ceux qui avaient prospéré même après avoir enfreint la loi.

On ne pouvait rien faire pour changer la loi, puisque le prophète qui prétendait l'avoir reçue de Dieu était mort depuis longtemps. Il aurait pu avoir le courage et le bon sens de changer la loi, vu que les circonstances avaient changé, car il avait reçu cette parole de Dieu non comme quelque chose à vénérer, mais comme quelque chose à utiliser pour le bien-être du peuple.

Au bout du compte, certains firent des gorges chaudes de la loi de Dieu et de la religion. D'autres enfreignirent la loi en secret et toujours avec mauvaise conscience. La grande majorité des gens s'en tenaient rigoureusement à elle et en arrivèrent à se croire saints pour la simple raison qu'ils demeuraient fidèles à une coutume insensée et dépassée qu'ils avaient trop peur de laisser tomber...

Et vous, quelle serait votre attitude face à une telle loi???